En haut d'un toit...qui ondule ^^ [Al-Jeit]

(Bien sûr... mais Lilya a perdu l'habitude de tutoyer les gens depuis la mort de ses parents... elle ne tutoie plus qu'une unique personne, et elle ne le voit que rarement.
Mais je trouve que c'est un peu étrange que vous ayez tous ce ton.)

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Ce n'était en aucun cas une menace, mais une petite mise au point. Je m'excuse s'il y a eu confusion. Sache toutefois que je ne me permettrais pas de menacer une personne dont je ne sais rien. Et, puisque je vois que tu n'as pas l'air d'apprécier tellement notre guilde, sache que je ne suis pas tout à fait comme certains. Disons que j'ai eu un passé...beaucoup plus étrange, qui me fait constamment réfléchir sur cette vie. Je voudrais aussi ajouter une dernière chose... J'ai cru comprendre, arrête-moi si je me trompe, que tu n'aimais pas beaucoup les marchombres... Si je peux me permettre, les marchombres ont un seul point commun entre eux. La même soif de liberté. À partir de là, chacun est unique. Aucun marchombre ne se ressemble. Alors, au lieu de juger notre guilde, juge plutôt la personne qui est en face de toi. Et, en tant que tel, je peux te dire, en toute sincérité, que certaines idées reçues ne reste que des rumeurs. Personnellement, avant d'en connaître quelques uns, je restais persuadée que les Frontaliers étaient tous des hommes sanguinaires qui ne pensaient qu'à tuer. Depuis, je sais que je me suis longtemps fourvoyée, et je le regrette.
Telles fut les premières paroles de Nalyea. Lilya se détendit un peu, même si elle n'aimait pas quand on lui parlait avec le ton de menace. Sans doute ses conclusions étaient-elles erronées. Mais étrangement, tout le monde lui avait un jour parlé ainsi.
- Une dernière chose, si je ne parle que rarement de ma guilde, ce n'est pas par prétention ou quoique ce soit d'autre du même style, mais pour éviter des mauvaises rencontres. À Al-Jeit, les rues ne sont jamais sures et de plus, je viens récemment de me frotter à des mercenaires, et certains d'entre eux doivent me chercher à présent. Alors, à moins que tu aies envie de te battre, évite de dire ma guilde tout haut, cela les attire et nous serons bien plus tranquilles sans eux. Et ce toit est agréable, je n'aurais pas envie de le quitter, à cause de quelques mercenaires attirés par l'odeur de vengeance...

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Lilya eut un sourire.
- Vous venez de parler comme une personne responsable... à vrai dire, j'espère pouvoir un peu répondre à vos paroles... je suis sûre que l'ignorance peut être fatale.
Tentant de se souvenir de la longue tirade, elle se mit à réfléchir, parlant d'un air absent...
- Mise au point ? C'est bien ce que vous avez dit ? Je ne sais pas, mais moi, je ne suis pas trop pour ce genre de mise au point... une allusion aux morts qui ont parlé n'est pas des plus sympathiques, vous savez... Ce n'est pas les marchombres que je n'aime pas, c'est leur manière de parler. Elle me met mal à l'aise... j'ai l'impression d'être comme prise au piège d'un complot. D'être impuissante, de n'avoir aucun droit. Comme si ils me manipulaient... Ne me jugez pas là-dessus. Moi aussi, mon passé m'a fait devenir ce que je suis. Mes relations avec des marchombres se sont révélées compliquées, et ce à cause de mes sentiments d'impuissance... Et j'aime beaucoup l'idée que vous aviez des Frontaliers. Quel drôle de point de vue ! ... Et aussi, je n'ai pas l'intention de le dire. Voyez-vous, je suis une personne d'honneur, de confiance.
Elle n'ajouta pas qu'elle avait suffisamment tué pour ce jour-la.

- Notre façon de parler ? Je pense pouvoir expliquer sans me trahir... D'abord, si tu sens parfois une pointe de méfiance dans mes paroles, c'est que la vie m'a apprit à ne pas accorder ma confiance comme ça. Et je crois savoir d'où vient cette impression d'être manipulée. Ma guilde est, je pense que tu le sais, une des plus secrète. Et les membres qui la constitue le sont encore plus. Je pense réellement qu'être marchombre est un état d'esprit. Notre manière de penser est quelque peu différente des autres Alaviriens. Parfois, sans y faire très attention, je parle de choses que seuls les marchombres peuvent comprendre - ne le prends pas comme une façon de te rabaisser - ce qui rend certainement mes paroles mystérieuses, et pleines de questions pour les autres. D'où cette impression d'être manipulée, comme si je parlais de choses incompréhensible pour toi, de choses que seule moi puis je comprendre et ceux de mon soit disant "complot". Et avec le sentiment d'impuissance face aux paroles dont on sait qu'ils se cachent quelque chose, mais que l'on ne peut découvrir. Concernant maintenant cette mise au point, je ne te connais pas, je ne peux donc pas savoir si je peux te faire confiance, vraiment te parler ou si je dois me méfier. Je crois que si tu étais une mercenaire du chaos, je l'aurais senti, mais n'en étant pas sure, et sachant que j'ai quand même des ennemis en dehors d'eux, je préfère, et de loin, prévenir au lieu de tuer. Je ne tue pas par plaisir.

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Lilya soupira.
- Cela je m'en doutais bien... Sinon à votre âge, je crains que je vous aurais prise pour une malade mentale... non pas que j'ai quelque chose contre les gens atteints de troubles mentaux. Mais si vous tuiez par plaisir, j'aurais été en danger...
Elle se rapprocha à nouveau de Nalyea. Elle pencha la tête pour être à la hauteur de la jeune fille.
- Malheureusement, je crains que vous ne vous trompiez sur l'origine de mon malaise. Il ne s'agit pas du mystère qui me dérange, étant moi-même mystérieuse par moment. Il s'agit de l'impression de supériorité que vous dégagez. Je doute que vous ne vous en rendiez compte, mais c'est ainsi.
Il n'y avait pas de mots pour expliquer les sentiments de Lilya. Et si il y en avaient, ils seraient difficile à utiliser. Vous ne pourriez faire une phrase avec ces mots, tant leurs sens divergeraient.
Lilya s'éloigna un peu, laissant une distance d'un demi-mètre entre elle et la marchombre. Ainsi, elle se sentait mieux pour parler, que collée à son visage.
- Et ces ennemis dont vous parliez... viendront-ils ? Je crois que j'aimerais bien les rencontrer, les juger... et...
Les deux mots se formèrent dans son esprit. Les tuer. Mais pas aujourd'hui, se rappelait-elle.

- Tu parles des Mercenaires ? Je ne sais quand ils viendront. Peut-être aujourd'hui, ce soir, ou demain, ou peut-être après. Ils sont aussi imprévisible que moi. Et mortellement dangereux.
Lilya garda le silence, préférant ne pas avouer qu'elle en avait déjà rencontré.
- Si tu veux les voir, il te suffira de rester avec moi, ils viendront. Quand, où ? Je ne sait pas mais une seule chose est sure. Je ne quitterai pas Al-Jeit sans les avoir combattu. Il s'agit d'un vœu de leur part, pas de la mienne. Un chose cependant. Si tu tiens à les voir, sache que tu les combattras. Les Mercenaires ont la fâcheuse habitude d'attaquer avant de parler. Surtout si une Marchombre se trouve dans le coin... Bien que je ne doute pas de ta valeur au combat, je préfère te prévenir...

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Lilya eut un sourire amer.
- Et bien merci, mademoiselle. Je le savais déjà.
Elle ne fit aucun commentaire sur les doutes de Nalyea, qu'elle devinait. Cependant...
- Mais je n'aurais pas forcément le temps de rester avec vous. Des affaires m'attendent. Oh, certes, elles ne sont pas urgentes... mais elles n'attendront pas indéfiniment, car ce sont elles qui m'ont amenée à Al-Jeit. Il ne faudra pas que ça tarde...
Elle serait déçue si elle ne les rencontrait pas. En même temps, elle souhaitait qu'il n'arrive pas avant le lendemain. Manie oblige.
Elle se posa alors une question, et s'enquit :
- Arrêtez-moi si c'est indiscret mais... qu'avez- vous l'intention de faire, ce soir ?

(Oh la, je suis en retard.)

Telle fut la réponse de Nalyea :
- Suivre mon chemin...et vous ?

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*Pas mal* se dit Lilya. Bonne réponse. Mais pas assez pour la déstabiliser. Elle n'eut pas un seul mouvement.
- Je serais tentée de dire "idem"... mais si je suis le vôtre, je ne suivrais pas le mien.
Lilya était souvent d'une logique tellement bête et simple que c'en était intelligent.
Elle se rassit, et invita la marchombre à en faire autant.
- Mais cela ne se fera pas sans votre accord... et sans temps libre. Evidemment, je suis libre pour le moment, et désormais c'est à vous décider.
Lilya mettait légèrement la pression sur Nalyea, car elle avait appris que c'était souvent efficace. Elle se mit à contempler les toits.
Je ne sais pas si vous avez remarqué... mais Lilya a une vraie prédilection pour les toits. N'est-ce pas étrange ? Elle aime se promener dessus, y promener son regard... regarder la Lune en y étant assise... passer des nuits à la belle étoile, couchée sur les tuiles fraiches, à regarder les constellations... s'adosser aux cheminées en guettant les mouvements dans la rue, imperceptible...
Je ne sais pas d'où vient ce lien magique. Mais je sais en tout cas qu'il a souvent sauvé la vie à Lilya... et que c'est là qu'elle l'a rencontré. Lui. Mais ceci est une autre histoire. Reprenons sur celle d'Al-Jeit.
Lilya s'était donc assise à nouveau sur les tuiles, au bord du toit. C'était une jolie petite maison qui se coiffait d'un tel couvre-chef. La jeune femme pensait à ses aventures sur les toits. N'était-ce pas fou ?
Et son vœu, plus que de se battre contre les mercenaires, se changea : livrer son combat sur un toit, à nouveau.

(Moi ça ne me gênes pas... de toute façon, ce n'est pas moi qui décide de sa vie, elle a l'âge de le faire. Elle est plus âgée que moi).
- Je suis solitaire, je pense que tu le sais, mais si tu le désire, j'accepterais que tu suives mon chemin.
Soudain, un bruit se fit entendre, un bruit offensif. Nalyea se leva, s'arma et se mit en garde. Il devait y avoir un ennemi.

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Lilya se retint de soupirer. Encore cette routine. Elle n'osait pas avouer à Nalyea qu'à force de tuer, on finissait par en devenir blasée. Mais Lilya avait peur de cette habitude, et elle faisait tout pour qu'elle ne s'installe pas. Mais si on faisait tout pour qu'elle soit indifférente aux attaques, comment résister ?
Avec lenteur, elle se releva. Elle fit doucement rouler son arme jusqu'à son bras, sa main heurta la poignée qu'elle empoigna, et elle redressa la lame fièrement.
Bref coup d'œil en regard de Nalyea. Celle-ci ne la regardait pas. Elle semblait l'avoir oublié. La Frontalière s'avança en prenant son temps et s'enquit, d'un air blasé :
- Et bien ? Il s'agit d'eux ?
Elle avait certes envie de les combattre... mais pas aujourd'hui ! Elle avait déjà trop tué à son goût. Elle ne voulait pas ne serait-ce les blesser... elle avait déjà trop de sang récent sur les mains.

- Eux ? il n'y a qu'un homme sur ce toit avec nous, et cela m'étonnerait fort que ce soit un des Mercenaires dont je t'ai parlé. Si c'en était un, il aurait déjà attaqué. Cependant cet inconnu ne cache pas sa volonté de nous tuer. Veux-tu combattre ?

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Lilya agita légèrement son arme. Elle-même se posait la question. La mort n'était pas un plaisir. Surtout qu'elle pouvait à tout moment se retourner contre elle... et lui faire commettre une erreur fatale.
Elle aimait tant se battre...
- Combattre ? répéta-t-elle.
... mais pas au point de tuer tant de gens.
Et les blesser ? Cela lui semblait au dessus de ses forces. Le sang qui coule, même si la personne reste vivante, restait gravé dans la mémoire de Lilya. Mais avait-elle le choix ? Oui.
Voilà tout le problème.
- Je n'attaquerais pas.
Offensivement, rajouta-t-elle mentalement. Si on l'attaquait elle se défendrait. Sinon, pourquoi se battre ? Tel était le choix de Lilya. Et elle se rendit compte qu'elle avait choisi le bon.
C'était pour cela qu'elle avait tué. Par défense. Là était son objectif. Son combat. Pas de plaisir, juste de la défense. C'était pour cela qu'elle était devenue Frontalière.

Avoir prit ce choix eut vraiment un effet positif. Lilya redressa sa lame de manière à ne pas blesser une personne trop imprudente, une postion peu offensive. Ce qui, chez les Frontaliers, était considéré comme une position de paix.
Elle se força à écouter. Et à réfléchir au futur.

Combien de temps resterait-elle avec Nalyea ? En admettant qu'elle sorte vivante de ce combat... la jeune marchombre en aurait-elle fini avec ces Mercenraires ? Si oui, cela règlerait tous les problèmes éventuels de Lilya. Elle pourrait quitter Nalyea sans problèmes à n'importe quel moment, s'occuper des affaires et des rendez-vous qu'elle devait organiser, et ensuite continuer son chemin vers l'examen.
Si non, et bien, elle ne pourrait quitter la jeune fille sans être déçue. Elle resterait sans doute avec elle... mais pour combien de temps ? Si la jeune fille restait plus de quatre jours, ce serait problématique, car dans quatre jours, elle serait forcée de contacter certaines personnes.

(Désolée du retard, hier Firefox a buggé, aujourd'hui j'ai commençé un RP sur un autre forum, j'ai fait une fiche, un règlement... un long programme !
Et désolée que ce soit si court mais je dois y aller. Je reviendrais plus tard, j'éditerais peut-être.)

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(Edit)
A moins que la jeune fille ne les rencontre en moins de quatre jours ? En ce cas-la, il n'y aurait pas de problèmes. Lilya lui expliquerait qu'elle devait partir, qu'elle avait été contente d'avoir partagé ces quelques temps avec elle mais qu'elle devait partir.

Lilya entendit soudain un bruit quelque peu étrange. Elle regarda autour d'elle discrètement. Etait-ce... ?
Soudain, alors que Nalyea ne la regardait pas, elle se sentit tirée en arrière. Elle aurait voulu s'esquiver mais c'était un homme assez fort. Elle ne pensa qu'en hurlant elle alerterait la jeune marchombre. Et ainsi elle se laissa emporter.
L'homme, en restant sur le toit, l'emmena hors de vue de Nalyea. La Frontalière le regarda d'un air grave. Il lui prit son épée, et une expression outragée se peignit sur son visage. Il s'approcha ensuite de Nalyea.
Lilya grimaça. Prendre l'épée de son ami, c'était une chose. Penser la désarmer entièrement, c'en était une autre. En effet. Ses poigns constituaient son arme la plus efficace.
Elle se releva ; l'homme avançait vers Nalyea sans se soucier du silence.

(Voilà... j'ai voulu un peu avancé les choses, j'espère que tu ne m'en voudras pas).

(C'est bien, mais j'aurais préféré décider moi-même ce n'est pas toujours agréable de jouer les autres)

Nalyea se défendit bien, pourtant. Elle rengaina son arme et se mit à esquiver les coups. Elle attrapa les coups et désarma l'homme.
Quand elle le fit pendre au toit, Lilya grimaça. Non. Pas comme ça. Aussi, quand il revint sur le toit, elle lui asséna quatres coups violents, pour se venger de son traîtement qu'elle trouvait peu sympathique. Puis elle le laissa s'enfuir comme un lapereau effrayé. Elle reprit l'épée.

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Elle vérifia bien qu'elle n'était pas abîmée. Sinon, elle se sentirait coupable envers son ami. Heureusement, la lame n'était pas ébréchée. Rien de cassé. Même pas une trace de sang. Cela n'avait pas été un combat violent. Sauf la fin, avec ses coups. Elle ne l'avait pas épargné.
Lui, elle ne l'épargnait pas.
Elle avait reconnu son visage. Son visage qui le hanterait jusqu'à sa mort. Instinctivement, elle referma la main sur quelque chose dans sa poche. Etait-il venu pour cela ? Non, sans doute pas. Lilya connaissait son style de combat et il était bien meilleur. Et puis, pourquoi l'écarter et attaquer Nalyea si il venait pour elle.
- C'était lui... murmura-t-elle d'une voix sourde.
Elle ignorait si Nalyea avait entendu. Elle était trop estomaquée par cet étrange combat. Qui risquait peut-être de perturber son emploi du temps.

(ne soie pas triste)

- Nous devrions partir. Cet endroit est malsain. Si tu veux me suivre, c'est maintenant que se fait ton choix, annonça Nalyea avant de sauter sur le toit d'en face.

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Lilya se mit à réfléchir. Elle devait faire vite. Elle avait très envie de rencontrer ces mercenaires. En même temps, si IL était venu jusqu'ici... Que voulait-il ? Elle croyait percevoir sa silhouette dans l'ombre de chaque demeure. Elle regardait partout.
Si il n'était plus la, peut-être qu'elle pouvait suivre Nalyea ?
Sa décision fut vite prise. Elle sauta sur le même toit que Nalyea. N'ayant pas la souplesse des Marchombres, elle atterrit tout juste au bord et perdit un peu l'équilibre. Heureusement, elle se stabilisa vite en faisant un pas en avant.
- Dommage, j'aimais bien l'autre toit, fut sa seule parole.
Elle se rapprocha un peu de Nalyea, et contempla le toit qu'elle venait de quitter. Il était si paisible... ou presque. Elle sentit son cœur se serrer. Il était caché derrière la cheminée, et s'apercevant qu'elle l'observait, il lui envoya un petit sourire. Lilya se crispa. Elle n'aimait pas quand il se comportait ainsi.
En guise de réponse, elle prit l'objet de la poche l'agita discrètement. Le sourire de l'homme se transforma en grimace. Il avait vraisemblablement peur que Nalyea le voie. Heureusement, Lilya le rangea très vite, et il eut un soupir de soulagement.

Lilya entraperçut une plume du coin de l'œil, mais elle ne s'en soucia pas, trop occupée à communiquer par signe avec l'autre homme -j'ai failli dire son ami- qui se tenait toujours sur le toit. Il dessina un grand cercle avec ses bras.
Lilya cilla en guise d'incompréhension. Lui fit un ovale, et elle commença à comprendre. Elle désigna sa poche du doigt. Oui, fit l'homme de la tête. Lilya se sentit vaciller. Il ne renoncerait pas.
Elle lui fit comprendre, par des gestes saccadés, qu'il était en sa possession et qu'il le resterait. Il serra son cou. Lilya grimaça et secoua la tête. Elle ne le ressortirait pas, il était trop brillant.
Tu me l'as offert, fit Lilya par gestes. Je le garde.
Il sembla comprendre et soupira de nouveau. Puis il sauta dans la rue. Mais Lilya savait qu'il reviendrait le chercher.
Elle se tourna vers Nalyea.

La jeune fille semblait épier quelque chose dans la nuit. Comme une forme incertaine, une petite tâche de couleur. La Frontalière ne demanda aucune explication. Elle avait ses propres doutes.
Elle posa une main chaude sur l'épaule gauche de la marchombre.
- On ne pourra pas rester là tout le temps... Quelle est la suite du programme ?
Son ton se voulait gai, chaleureux, comme si elle n'avait pas de soucis. Elle masquait pourtant son désarroi face à la volonté du jeune homme, et face à l'attaque très étrange.