Le pollimage de nuit [Pollimage]

Invité

Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi près de cet immense fleuve qu'est le Pollimage. Non loin de l'endroit où je venais d'arriver au bord du fleuve se trouvait l'Arche, une œuvre de l'imagination. La lumière des étoiles et de la lune se réfléchissaient sur la surface aussi scintillante que du diamant de ce pont si particulier.

Ce lieu où la vie et l'activité ne s'arrêtaient jamais et où la joie était toujours présente semblait très loin de mon monde à moi.
De plus ma présence ici n'était pas pour contempler le Pollimage ou l'Arche, ni pour acheter quelques souvenirs ou objets. Non, ma présence avait une autre signification, plus sombre, autant que ma tunique noire.
Mon voyage de trois ans dont l'aboutissement arrivait m'avait appris qu'un riche marchand dont l'habitation et le gros du commerce étaient installés au pied de l'Arche, était de mèche avec les forces de l'empereur pour observer les va et vient sur l'Arche afin de repérer mes confrères histoire d'en réduire le nombre.
Il était nécessaire voir même indispensable pour la confrérie et pour moi même que cet homme disparaisse définitivement de Gwendalavir.

Longeant les murs dans les petites rues, je restai invisible aux yeux de tous. Une patrouille de garde venant d'Al-Jeit passa quelques mètres de moi sans me repérer.
Dans ces conditions, le travail semblait facile. Pourtant une impression ou une intuition me laissait croire à la présence en ses lieux d'une ou de plusieurs personne qui tout comme moi n'avaient rien à faire ici.

Arrivé à destination, j'entrepris de forcer la serrure. Une fois à l'intérieur plus rien ne m'arrêta. Ma lame trouva deux carotides et une jugulaire et trois garde furent mort sans un bruit. Enfin je rentrai dans la chambre du marchand.
Je ne m'attendais pas à le voir debout à cette heure là, mais ce fut à quoi je fis face.

L'homme me regarda et à force de faire son "deuxième travail" il comprit qui j'étais. Il chercha à se défendre mais j'avais des heures d'entrainement que lui ne possédait pas si bien qu'il se retrouva à terre très vite désarmé.
D'une voix froide je lui dis dans l'oreille :

-Ton métier était marchand et tu as dérivé en marchand d'informations. Certain de mes proches sont morts par ta faute, pourtant tu n'es pas contrairement à moi un tueur. Aujourd'hui tu dois payer. Tu es marchand, tu connais les tarifs. Je suis de bonne humeur je t'épargne les intérêts, tu ne souffriras donc point.

Durant mes derniers mots ma lame s'enfonça dans son coeur.

Quand je ressortis la présence refit surface.
Je décida donc de m'en occuper. Je pris une ruelle sombre qui était en faite une impasse, une fois arrivé au bout et sûr d'entendre des pas dans mon dos je me retournai accompagné de mon fidèle chuintement que fait ma lame lorsqu'elle sort le long de mon poignet.

-Qui es-tu et pourquoi me suis-tu ?

Invité

Natanae était en filature.
Elle devait surveiller un homme de la guilde!
Elle ne lui trouvait pourtant rien de spécial, il se mouvait comme tout mercenaire, il observait comme tout mercenaire, il était comme elle.
Elle voyait l'arche pour la seconde fois de sa vie mais ça lui faisait toujours le même effet, elle était magnifique et titanesque.
Elle était furieuse de devoir faire ce travail, c'était vraiment humiliant, mais d'un autre côté c'était bien payé...
L'homme s'engagea dans la ville, Natanae notait tous ses faits et gestes dans un coin de sa mémoire.
Il crocheta la serrure d'une maison luxueuse et entra, Natanae sur ses pas, elle vit les cadavre de trois gardes les enjamba et se tint sur le côté de la porte de la chambre dans laquelle il était entré.
Elle attendit un petit moment puis s'éclipsa dans l'ombre lorsqu'elle entendit les pas légers de l'homme qui ressortait.
Elle le suivit à l'extérieur jusque dans une rue qui se révéla être une impasse, Natanae sut alors qu'elle était démasquée, mais elle ne s'en préoccupa pas, elle devait le suivre, les ordres ne spécifiaient pas qu'elle ne devait pas être vue. Il se retourna brusquement avait un bruit de métal, il avait sortit sa lame.
Plus vive que l'éclair, Natanae avait sortit sans un bruit avec un mouvement furtif, presque indétectable, son poignard préféré, celui qui faisait le plus de dégâts possible en se révélant être plusieurs lames transversales quand il était entré dans le corps, ce qui faisait des blessures impressionnantes.

- Qui es-tu et pourquoi me suis-tu ?

La réponse fusa instantanément :

- Je n'ai pas ordre de te tuer, tu peux ranger ton arme.

Natanae avait une voix claire et jolie, enfin elle aurait pu l'être sans un accent cruel dedans. Elle s'approcha de quelques pas, elle était maintenant sure qu'il n'avait pas détecté son arme.

Invité

Une jeune fille! C'était une jeune fille qui me suivait depuis le début.
Pourquoi ?
Sa voie était à la fois jolie et douce mais sèche et impartiale, quelques choses clochaient et ce n'est que lorsque la jeune fille s'approcha et que tout son corps apparût sous un rayon de lune pénétrant entre les toits et passant entre les murs de l'impasse, que je compris.
Une Mercenaire... Cela ne faisait aucun doute. Une Mercenaire d'environ dix-huit ans, toute fraichement sortie de sa formation...
Mais pourquoi me suivait-elle ?

Je décidai de continuer la discussion tout en mesurant la distance qui nous séparait l'un de l'autre... environ six mètres.

-Tu ne réponds pas à ma question, tu me dictes ma conduite, et tu dis ne pas vouloir me tuer... Tu es... étrange... Sache que je range jamais mes lames, elles sont toujours là, présentes.

Je laissai apparaitre ma main sous un recoin plus lumineux de l'impasse. Mon bras était recouvert par ma tunique noire, sous laquelle une armure en cuire souple me protégeait entièrement, ma main tendue, poing fermé, était prolongée par une lame d'environ vingt centimètres. L'impression qu'elle donnait était qu'elle sortait de ma paume.
Je tendis l'autre bras et d'une pression spécifique, une autre lame jaillit, de même taille...

-Sache aussi que je range mes lames si je veux...

Toujours en étudiant toutes les issues possibles, je fixai la jeune fille... Un faible éclat de lumière presque imperceptible dans sa main, une poignard ou une dague, comment cela avait-il pu m'échapper ?
Il y avait un danger, il fallait passer à l'offensive, ou plutôt attaquer d'une manière surprenante... une phrase et une seule qui allait lui montrer que je n'étais pas naïf mais méfiant...

-Je répète ma question, pourquoi me suis-tu ? Pourquoi la guilde envoie-t-elle une jeune Mercenaire me filer ? Pourquoi devrais-je ranger mes lames et te laisser les tiennes ? Réponds!

J'étais méfiant, j'avais déjà eu affaires avec des membres de la guilde. Jusqu'à maintenant j'avais toujours gagné et j'étais devenu craint. Depuis que la guilde m'avait promu à contre-cœur au rang "d'éventreur" je la savais méfiante envers moi. Pourtant contrairement à certains je ne l'avais jamais trahie et je n'avais jamais mis mes pas hors de ma voie.
A croire qu'être parti pour mes affaires personnelles ne leur plaisaient pas...

Invité

-Tu ne réponds pas à ma question, tu me dictes ma conduite, et tu dis ne pas vouloir me tuer... Tu es... étrange... Sache que je range jamais mes lames, elles sont toujours là, présentes.

Natanae devint plus méfiante lorsqu'il lui laissa voir une lame d'environ vingt centimètres qui paraissait prolonger son bras, il tendit son deuxième bras et une lame jaillit des recoins de son avant-bras. Natanae prit une posture défensive "au cas où..." et ne prit pas la peine de répondre à sa question, elle, elle savait qui il était, et ses lames feraient de lui un adversaire redoutable dans une lutte, sans aucun doute.

-Sache aussi que je range mes lames si je veux...

Natanae lui lança un regard indéchiffrable, elle le jaugea, puis elle reprit une attitude neutre, le combat, elle ne devait pas l'engager, les instructions étaient claires : ne pas le tuer, juste le suivre. Si un combat s'engageait maintenant, elle savait que ce serait un combat à mort.

-Je répète ma question, pourquoi me suis-tu ? Pourquoi la guilde envoie-t-elle une jeune Mercenaire me filer ? Pourquoi devrais-je ranger mes lames et te laisser les tiennes ? Réponds!

Décidément, il était intelligent, et il se méfiait d'elle maintenant. Elle réfléchit quelques instant, trois options s'offraient à elle : la première était la fuite, hors de question, la seconde le combat, inenvisageable, et la troisième la sympathie. Elle opta donc pour la troisième et rangea son arme en prenant garde à pouvoir tout de même la reprendre au besoin.
Elle devait répondre.

-Je n'ai pas l'habitude de dévoiler les contrats que je passe, si tu veux en savoir plus, tu devras le demander à quelqu'un d'autre.

Après un court silence, elle ajouta :

-J'ai rangé mes armes, je ne cherche pas le combat, je te l'ai dit.

Natanae ne savait plus quoi faire, elle venait d'avoir sa mission et elle avait déjà tout raté. Mais quelque chose vint troubler leurs paroles, une jeune femme hurla, un homme la traînait dans la rue, ils venaient vers eux mais ne les avaient pas encore vus, l'homme disait des obscénités à la femme qui lui répondit en lui crachant dessus, ils s'approchaient d'eux inexorablement. Natanae eut un sourire carnassier, elle avait envie de s'amuser, elle regarda l'homme pour voir s'il lui laisserait le loisir de tuer ces deux intrus avant de continuer cette conversation.

Invité

-Je n'ai pas l'habitude de dévoiler les contrats que je passe, si tu veux en savoir plus, tu devras le demander à quelqu'un d'autre.

Après un court silence, elle ajouta :

-J'ai rangé mes armes, je ne cherche pas le combat, je te l'ai dit.

Elle était méfiante toujours et elle voulait à tout prix éviter l'affrontement avec moi. Son contrat devait l'engager à ne pas me tuer, ni à se faire repérer.

Celà faisait bientôt trois mois que j'avais vaincus ce Marchombre au nom de Jilano au sommet des Dentelles Vives, je savais mon corps encore meurtri pour un nouveau combat d'une telle intensité face qui plus est à un Mercenaire. Le fait d'éviter le combat m'arrangeait, mais il fallait qu'elle parle de sa mission.
Mon métier était de tuer et de faire parler, mais je ne pouvais me résoudre à utiliser encore et toujours la force. Si les hauts membres de la guilde avait mis un contrat sur moi, je doutais qu'ils apprécieraient une attaque sur cette fille.

Un voleur ou un brigand s'attaquant à une femme s'approchait de nous. Le regard de ma consœur trahissait une envie de justice. J'approuvais cette envie car je n'aimais pas qu'on s'attaque aux femmes sans raison.

-Va faire justice mais attends-moi après, sinon c'est moi qui te traquerais...

Tout aurait pu en rester la si le bruit de nombreuses bottes cloutées ne s'étaient pas fait entendre. J'avais trop parlé, trop attendu. Mon crime n'était pas passé inaperçu et le cri de la femme agressée avait relancé l'alerte...
Ce que je craignais s'avéra vérifié losqu'un premier soldat fit son apparition derrière le brigand qui ne comprenait pas pourquoi cette soudaine agitation.
Ce soldat tomba raide mort une lame de jet enfoncée jusqu'à la garde dans sa gorge. Cependant je ne pouvais décrocher mon regard de son armure en vargelite. Il fallait qu'avec la fille nous fuyons, ou affrontions des membres de la légion noire.
L'un des choix laissait la jeune femme pour morte aux mains du voleur, chose que je ne pouvais concevoir...
La bataille s'imposait...

-Pars ou bas-toi à mes cotés, si tu me fausse compagnie je te jure sur la guilde te retrouver avant la nouvelle lune... Je ne veux pas être considéré par toi comme un ennemi, mais comprends-moi, je veux comprendre pourquoi il y a un contrat sur ma tête...

Invité

-Va faire justice mais attends-moi après, sinon c'est moi qui te traquerais...

Natanae esquissa un petit sourire satisfait, elle fit deux pas en direction de ce cafard qui s'attaquait à cette pauvre femme sans défense mais s'arrêta net, des bruit de pas se faisaient entendre, pas quelques personnes, non, tout un régiment. Natanae lança un regard à l'homme qui se tenait près d'elle, un soldat attira soudain son attention en arrivant dans la ruelle mais aussitôt, il tomba, mort, un lame de jet enfoncée jusqu'à la garde dans sa gorge. La légion noire.

- Pars ou bats-toi à mes cotés, si tu me fausses compagnie je te jure sur la guilde te retrouver avant la nouvelle lune... Je ne veux pas être considéré par toi comme un ennemi, mais comprends-moi, je veux comprendre pourquoi il y a un contrat sur ma tête...

Natanae retira son arc de son dos et le positionna dans entre ses mains habiles, une flèche y était aussitôt encochée, pour elle la question ne se posait pas, elle allait se battre, d'abord pour cette femme agressée, mais aussi pour son plaisir personnel, on disait que la légion noire était forte,
elle eut un sourire cruel en pensant qu'ils allaient faire un carnage parmi leurs rangs, elle répondit donc d'une voix assurée :

- La question ne se pose même pas pour moi, je me battrai comme alliée auprès de toi et sache que je suis une alliée de choix et une ennemie redoutable...

Mais un second soldat suivi d'un troisième et d'un quatrième l'interrompirent en émmergeant dans l'impasse, aussitôt, un trait mortel fila et transperçat le crâne d'un soldat suivi d'un second qui alla se ficher dans la nuque d'un autre. Lorsque Natanae se tourna vers le dernier, il était déjà mort. Plusieurs dizaines de soldats émmergèrent alors dans la rue, Natanae en abattit plusieurs au tir à l'arc mais c'était insuffisant, leurs assaillants se rapprochaient vite, trop vite. Elle posa vivement son arc à terre en retirant en même temps son carquois qui risquait d'entraver ses mouvements, se releva, son sabre à la main et se prépara pour l'assaut.

Invité

Les flèches apportaient la mort à chaque tir.
Un puis deux puis trois puis dix soldats moururent sous les tirs meurtriers de Natanae qui décochait ses flèches à une fréquence hallucinante.
Il n'y avait rien a dire, elle était très bonne archère. Moi j'étais plus habile avec mon arbalète mais à ce moment je doutais avoir le temps de m'en servir comme il le fallait. A l'inverse, mes lames demandaient leur quota de sang.

Au moment même où Natanae commença à poser son arc et que ses flèches n'étaient plus un danger pour moi, je me lançai dans le combat.
Mes deux lames de poignets étaient prêtes. Une file de soldat dans l'impasse assez étroite faces à moi.
Le premier soldat leva son sabre au-dessus de la tête pour me fendre en deux, ma lame frappa une fois au niveau de l'aisselle qui s'était ouverte devant moi. Le premier soldat venait de mourir en moins d'une seconde.

Lancé dans ce combat je n'étais plus qu'un mouvement incessant. Esquivant, feintant, frappant. Une carotide tranché, un cœur percé, un bras tranché, une artère fémorale coupé, quatre morts de plus en un temps record.

Dans ce temps, Natanae avait posé son arc et était prête à rentrer dans, on pouvait le dire ainsi, ma danse.
Un doute s'éleva dans les rangs de la légion noir, mais un homme, sans doute leur chef, armé d'un sabre venant des Marches du Nord, protégé par une armure en vargelite d'un noir intense et coiffé d'un heaume impénétrable leur redonnait de l'espoir...

Je dis par dessus mon épaule à l'adresse de Natanae :

-Le frontalier est pour moi !

A peine le dernier mot sorti, je me trouvai face à mon nouvel ennemi.
Un frontalier... Un de ces hommes du Nord, né pour protéger l'empire, un combattant impitoyable mais loyal. Un juste, un vassal de l'empereur... Un homme qui allait sans doute mourir même si je savais que le combat serait dur, très dur.

Le premier coup partit et je dus le parer d'un mouvement peu protocolaire.
Le combat était lancé.

Invité

A peine les tirs meurtriers de Natanae stoppés, Herumor s'élança dans la bataille, deux puis quatre puis une dizaine de soldats tombèrent morts. Natanae s'élança elle aussi son sabre à la main, lorsque les soldats virent les deux tueurs qui leur faisaient face et décimaient leurs rangs, ils semblèrent hésiter un instants mais, un homme à l'air bien plus redoutable que les autres semblait leur rendre courage et ils reprirent l'assaut furieusement.
Natanae décapita un homme, transperça le cœur d'un second et d'autre encore tombèrent avant qu'Herumor n'annonce :

- Le frontalier est pour moi !

Natanae acquiesça d'un signe de tête en reprenant la valse infernale dans laquelle elle avait mis les pieds. D'autres hommes tombèrent mais il semblait qu'il en arrivait d'autres indéfiniment, pourtant, Natanae ne perdait pas espoir, elle tournoyait inlassablement, enchainant feintes et attaques mortelles avant qu'un homme ne la désarme de son sabre, instantanément, des poignards surgirent dans ses mains et sa gorge fut tranchée, malheureusement, son sabre avait glissé à terre dans la mêlée et elle l'avait perdu de vue.
Natanae était encerclée, mise à l'écart de son allié, armée de poignards.
Pourtant, inlassablement, elle frappait, et inlassablement, les hommes tombaient morts à terre, ses assauts étaient furieux, rapides et puissants.
Tout allait de mal en pis lorsqu'une brèche se forma à travers le cercle ennemi, ils commençaient donc à reculer.
En effet, les couards s'enfuyaient, ils s'écartaient d'elle comme si elle avait la peste. Elle ramassa son arc pour en abattre le plus possible avant qu'ils ne puissent partir.
Elle ne s'était pas fait même effleurée pendant le combat mais à peine relevée, elle sentit l'acier froid d'une lame sur son coup.
Elle sourit, attrapa le poignard qui attentait à sa vie, l'arracha des mains de son propriétaire, l'envoya valser quelques mètres plus loin, prit le poignet de son agresseur et le maintint le temps de sortir sa propre arme et de se retourner.

Invité

Le combat faisait rage.
A coté de moi Natanae semait la panique et le désordre. Face à moi le frontalier commençait à faiblir. Aucun de ses coups ne m'atteignaient. Parmi les Mercenaires, j'étais certes mal vu mais j'étais aussi et sans doute le plus vif et le plus difficile à battre au combat singulier et rapproché.
Un combat entre un Mercenaire du Chaos et un Frontalier était toujours quelque chose d'intense et impressionnant. La vargelite protégeait la poitrine de mon adversaire, son casque lui sauva la mise par deux fois.
Puis vint un moment où il fut en finir. Je lui fit ma feinte habituelle. Je lui laissa une ouverture sous mon bras droit en le levant au dessus de moi comme pour le frapper. Le Frontalier tomba dans le piège et frappa. Mon armure en cuire était invisible dessous ma tunique et le Frontalier vit son coup dévié. Mon bras droit frappa dessous son bras à lui et avec mon pied je lui crocheta le genoux.
Le souffle coupé et à genoux sur le sol, le Frontalier ne bougeait plus. Devant moi trois de ses hommes me regardaient pétrifiés à l'idée que leur chef venait de perdre. Je me retournai dos à ma cible, pris un élan avec mon bras et quand je me retournai pour frapper, ma lame explosa la vargelite à la droite de la tète du frontalier. Le coup fut si fort qu'il mordit la chair, explosa la clavicule, fendit l'omoplate de l'autre coté, trancha poumon et artère et finit sa course dans le cœur de l'homme déjà mort.

Le chef mort, la débacle se fit sentir dans les rangs des légionnaires.
Je me tournai vers Natanae et vit un homme poser son couteau sur son cou.
Elle réagit avec rapidité désarmant l'homme et se retournant pour frapper l'homme.
Ce soldat venait de mener une opération suicide. Il se savait mort et avait distrait Natane, dans ce même temps un archer s'était placer dans le dos de ma jeune consœur. La flèche partit, en même temps que mes mouvements. Tout fut confus le soldat qui avait attaqué Natane mourut en même temps qu'une flèche partit et qu'un de mes poignards fut lancé.

La flèche se logea dans mon dos alors que je plogeait pour qu'elle ne touche Natanae dans la nuque. Mon poignard se logea dans le cou de l'archer.

La flèche fut ralentie par mon armure mais je sentis nettement la pointe mordre ma chair et stopper sa course contre mon omoplate. Cependant malgré le liquide chaux qui commençait à couler sous mes habits, j'attrapai Natane par le bras et l'entrainai loin d'ici.
Les légions noire n'étaient pas les seules personnes que je craignais dans cet endroit.
Tomber sur des Marchombres ne me plaisait guerre. Il fallait s'éloigner malgré la douleur et malgré le sang. Et il fallait que je sache tout de ma consœur et de sa mission.

Invité

L'homme m'avait distraite une fraction de seconde, ce fut ce temps qui permit à un archer de lancer un trait vers ma nuque, tout se passa très vite, l'homme qui m'avait posé le poignard sur le coup fut transpercé par mon poignard à lames transversales et eut un trou énorme au milieu de la poitrine. Au même moment, la flèche partit en même temps qu'une des lames d'Herumor, pour que la lame n'atteigne pas son but, celui-ci se jeta en travers de sa trajectoire et elle alla se ficher dans son dos, sa lame, quant à elle, tua l'archer en lui ouvrant la gorge.
Natanae était surprise, mais elle n'eut pas le temps de réfléchir car déjà, herumor lui attrapait le bras et l'entrainait hors du champ de bataille. Ils enjambèrent une dizaine de cadavres et sortirent de la ruelle. Herumor marchait à environ un pas devant Natanae en la tenant par le bras. C'est ainsi qu'elle put voir une tâche de sang recouvrir l'endroit où était logée la flèche, pourtant, il avançait aussi vite qu'elle.
Elle savait néanmoins qu'ils devraient s'arrêter bientôt car même s'il était solide, Herumor finirait par perdre trop de sang et tourner de l'œil. Il était temps de rendre visite à un vieil ami, elle eut un sourire narquois à cette pensée, elle n'avait pas d'amis à proprement parler, Mike était un marchand, elle avait tué quelqu'un pour lui et ils étaient restés en contact. Elle se demanda s'il se rappelait d'elle et s'il accepterait de leur offrir le gite le temps qu'Herumor récupère, de toute façon, il n'aurait pas le choix.

- Par là.

Ils tournèrent dans plusieurs rues, herumor s'affaiblissait à vue d'oeil, elle vint le soutenir, ils n'étaient plus très loin.

Ils arrivèrent devant une villa blanche, elle frappa et une femme de chambre vint ouvrir, elle nous regarda d'un drôle d'air et nous dit d'un air hautain :

- Oui ?
- Nous venons voir monseigneur Nil'Finan, dites-lui que Dame Sil'Kercyan le demande au plus vite.

Natanae aimait bien parler ainsi, la femme partit en bougonnant. La porte fut refermée. Quelques secondes plus tard, un homme de taille moyenne et bedonnant vint ouvrir, ses yeux émeraude en amande scrutèrent l'homme livide que Natanae soutenait puis il tourna les yeux vers celle-ci.

- Eh bien Dame Sil'Kercyan... que nous amenez-vous là?
- Un homme blessé Mike, offre nous le gite le temps qu'il reprenne des forces.

Elle repoussa l'homme et entra en ajoutant :

- Ce n'est pas une question, tu n'as pas le choix.

Mike parut choqué :

- Je n'avais pas l'intention de refuser!
- Il lui faut une chambre.
- Bien sur! Anna, conduis ces gens à la chambre bleue je te prie.

Invité

J'ouvre un oeil discretement. Du bleu, une pièce bleu.
Je suis couché sur le coté sur un lit. Il y a quelqu'un derrière moi qui me fait quelques choses dans le dos au niveau de l'homoplatte droite.
Je n'ai plus ma tunique, ni mon armure. Sur la partie supèrieur de mon corps seul mes systèmes d'armes au niveau des poignets me vétissent, normal seul moi est capabale de les enlever.
Je ne sent pas ce qu'on me fait dans le dos pourtant je sais qu'on me touche.
Des souvenirs... Le pollimage, l'assassinat, l'impasse, la fille, le brigand et cette femme, la bagarre, l'archer, la flèche, la douleur, la fuite, le marchand, la maison et plus rien.
La fille ! La mercenaire du Chaos, c'est elle qui m'a ammener ici pour que je soit soigner.
Et cette main posé sur mon dos. Une main douce mais frippé, c'est une vieille dame qui s'occupe de moi.
La douleur disparait toute doucement mais surement. Quand je sent presque plus rien je me retourne d'un coup et attrape la vieille dame posant ma main sur la bouche pour qu'elle ne puisse pas faire de bruit.

-Je ne te veux aucun mal mais je prend garde. Tu vas répondre a mes questions par un oui ou un non de la tête d'accord?

Mouvement verticale.

-Tu es la seule a m'avoir vue sans habits?

Mouvement verticale.

-Tu es seule dans la maison?

Mouvement horizontale.

-Tu parleras doucement si je te lache?

Mouvement verticale.

-Dernière chose, tu es une reveuse?

Mouvement verticale.
Je relache la vieille dame.

-Une reveuse, j'ai vue une fois ce genre de personne et j'ai beaucoup d'estime pour elles. Je te remercie de m'avoir soigné malgré le fait de mon appartenance a ma guilde qui comme la majorité d'habitants tu n'aime guère. Sache cependant que tu as vu certaine chose que tu n'aurais jamais du voir. Tu devras garder le silence sinon malgré la grande estime et la dette que j'ai envers toi je devrais te tuer, nous sommes d'accord?

-Oui Monsieur. De mon existence, ce n'est pas le premier secret que j'observe en soignant. Sinon sachez que vous etes dans la maison de monseigneur Nil'Finan, un marchand de cette ville qui connait votre amie. Je ne suis qu'une guérisseuse que monseigneur Nil'Finana les moyens de s'offrir, cependant je peux vous prévenir qu'il n'aime guère les Mercenaires même si il ne le montre pas...

-Je te remercie pour tout vieille dame, j'éspère que nos chemins se croiseront a nouveau. Je vais voir mon amie et cet homme qui se dit etre ton possésseur.

Je descendis un escalier plutôt spacieux et luxueux. Cette maison était très grande et synonyme de richesse. Je craignais de ne pas aimer l'homme habitant ces lieux.
Je rentrais dans une salle plus grande, sans doute la salle a manger et je trouvai la jeune Mercenaire assise avec un homme plutot grassouillet, vétue d'habits cousus au fil d'or et abordant une grande panoplie de bijoux.

De ma tunique que j'avais remis, je sortis une bourse que je lança vers l'homme.

-Monseigneur Nil'Finan, avant toute chose prenez cette bourse, ce qu'elle contient achète votre acceuille et libère la vieille guérisseuse. Le prix comme le marché n'est pas discutable.

Je croisa le regard outragé du seigneur marchand, de ces gardes prets des différentes portes, et celui étonné de la jeune fille dont j'ignorais toujours le nom malgré le fait qu'il me semblait l'avoir entendus lorsqu'elle m'avait ammener ici.

Invité

Natanae était redescendue après avoir confié Herumor aux bons soins d'une vieille rêveuse, elle s'était mise à discuter avec Mike.
Ils étaient assis dans la salle à manger, c'était la plus grande pièce de la demeure, richement meublée et décorée, c'était là que le marchand recevait ses invités.

- Mais enfin, ne vois-tu pas que tu nous met tous en danger jeune Dame?

Natanae eu un petit rire :

- Mike! Tu es en danger depuis le moment même où tu as demandés mes services pour assassiner ta femme !
- Chuuut!! Moins fort!

Il jeta un regard nerveux vers la porte mais Natanae n'avait pas parlé fort, les gardes ne semblaient rien avoir entendu, ils parlaient eux-même ensemble, les têtes penchées côte à côte.

- Je te rappelle que les murs ont des oreilles chez moi !

Natanae pouffa, la dernière fpois qu'elle était venue, une vieille domestique avait failli alerter tout le village pour le meurtre de la femme du marchand, heureusement, Natanae l'avait tuée avant. Le marchand tenait à ce que le meurtre ne soit révélé que le matin. Natanae s'était toujours demandé pourquoi et elle allait exposer sa question à haute voix lorsqu'elle fut interrompue par la brusque ouverture de la grande porte. Herumor s'avanca dans l'encadrement, sortit de sa tunique une bourse et la lanca vers le marchand. Le sourire de Natanae avait fait place à une expression de totale surprise qui s'accentua lorsque Herumor dit :

- Monseigneur Nil'Finan, avant toute chose prenez cette bourse, ce qu'elle contient achète votre acceuil et libère la vieille guérisseuse. Le prix comme le marché n'est pas discutable.

Un sourire amusé se dessina sur les traits de la jeune fille qui répliqua malgrès que les paroles ne lui eurent pas été adressées :

- Calmez-vous mon cher ! Mon ami ne veut point être payé n'est-ce pas Mike ?

Elle lanca un regard lourd de sous-entendus vers le marchand qui déglutit péniblement et annonca :

- Pour sur, pour sur ! Vous êtes chez moi les bienvenus ! Qaund à la rêveuse elle m'est très précieuse vous savez...Enfin je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps ! Si vous avez faim faites sonnez Anna, je dois m'absenter, vraiment navré mais j'ai d'importantes affaires à régler au plus vite !

Le marchand sortit d'un pas vif de la pièce laissant Natanae et herumor seuls avec les gardes. Natanae se trouna vers ceux-ci :

- Vous pouvez nous laisser messieurs, nous avons à parler.

Les gardes sortirent sans objections laissant finalement les deux mercenaires ensemble et seuls.
Natanae devanca Herumor :

- Vous avez des questions à me poser n'est-ce pas?

Invité

J'observai la réaction du gros marchand quand au moment où il allait me repondre, mon amie le coupa nette :

-Calmez-vous mon cher ! Mon ami ne veut point être payé n'est-ce pas Mike ?

Je la regarda, surpis par son attitude le regard qu'elle lui lança était remplit de menaces, de secret et de sous entendus. Elle avait sans aucun doute un accord avec cette homme qui était proche du chantage. Le marchand déglutit péniblement et annonca :

- Pour sur, pour sur ! Vous êtes chez moi les bienvenus ! Qaund à la rêveuse elle m'est très précieuse vous savez...Enfin je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps ! Si vous avez faim faites sonnez Anna, je dois m'absenter, vraiment navré mais j'ai d'importantes affaires à régler au plus vite !

Le marchand sortit d'un pas vif de la pièce nous laissant, la jeune femme et moi seuls entourés de quelques gardes. Des gardes qui furent les destinataires des paroles de la Mercenaires:

- Vous pouvez nous laisser messieurs, nous avons à parler.

Les gardes sortirent sans objections nous laissant alors seuls dans cette vaste pièce.
Avant que je puisse parlé elle me posa une question :

- Vous avez des questions à me poser n'est-ce pas?

Je lui répondis alors sans la regardé, d'une voie pleine de sous entendus a mon tour.

-Entre toute a l'heure et maintenant les choses ont changées dirait t'on... Tu veux maintenant repondre a des questions que tu évitais tout a l'heure. Tu es étrange jeune Mercenaire, quelle est ton nom déjà?

Je me tu et la regarda alors dans les yeux.

-C'est ma seule question, les autres concernes ta mission et tu sais que je n'ai pas besoin de te poser ces questions pour que tu soit capable d'y repondre. J'attend donc ton explication jeune dame.

En attendant sa réponse, je me leva et tourna dans la pièce. Elle était vraiment très grandes mais ce qui m'attira le plus, c'était ce tableau de travers. Je m'en approchas et remarqua qu'il cachait un coffre.
Ce coffre possédais une sérure qui me semblai facile a forcé.
Alors que ma jeune amie commençait a me repondre, j'ouvris sous ses yeux et sans me soucier des conséquences le coffre.
Il contenait des lingots d'or mais aussi quelques papier.
Alors que les premiers éléments de la réponse de la Mercenaire arrivaient a mes oreilles, je me retrouva avec des papiers décorés par le sceau de l'empereur et le titre "Avis de collaboration" en lettre d'or.

Invité

Herumor ne regardait pas Natanae lorsqu'il répondit :

-Entre toute a l'heure et maintenant les choses ont changées dirait t'on... Tu veux maintenant repondre a des questions que tu évitais tout a l'heure. Tu es étrange jeune Mercenaire, quelle est ton nom déjà?

Natanae esquissa un sourire narquois, alors comme ca, c'était la première question qui lui passait par la tête? C'est alors qu'il releva les yeux, accrochant ua passage ceux de Natanae.

-C'est ma seule question, les autres concernes ta mission et tu sais que je n'ai pas besoin de te poser ces questions pour que tu soit capable d'y repondre. J'attend donc ton explication jeune dame.

Le sourire de Natanae s'élargit, elle répondit :

- Mon nom importe peu mais puisque je connais le tien il me semble légitime que tu connaîsses le mien, je m'appelle Natanae Sil'Kercyan.

Elle le vit se diriger vers un tableau de travers qu'elle n'avait pas encore remarqué, il l'écarta pour révéler un coffre, il commenca à l'ouvrir.

-Non!

Trop tard, il l'avait ouvert, révélant des lingots d'or et...des contrats, le sien devait être dedans. cependant, ce n'était pas cela qui l'inquiétait, le marchand mettait des alarmes partout dans sa maison, il avait très peur de perdre le contrôle de ses biens.
Natanae regardait de tous les côtés, horrifiée de ce que son confrère venait de faire et tout à coup, son malaise se précisa, des aboiements furieux se firent entendre accompagnés de voix d'hommes qui hurlaient des ordres.

- C'est pas vrai...

Elle regarda de tous côtés mais aucune issues ne se présentait à eux à part les deux portes dont l'une donnait sur le couloir et l'autre sur les cuisines. Les fenêtres étaient trop hautes pour être franchies, Mike avait tout prévu...
Elle regarda Herumor dans les yeux pour chercher du soutien dedans. Les aboiements se rapprochaient désespérément.

» Sur les berges du lac (libre) [Pollimage]
» Un petit rendez-vous... [Pollimage]
» Quand le soleil est haut dans le ciel... [Pollimage]
» Nuit Noire [Al-Jeit]