Voyage marchombre [Astariul]

Plateaux balayés par le vent, produisant un léger bruissement lorsque le souffle passait entre les brins d’herbe haute.
Plateaux ondulants, étendus aux limites infinies où on ne peut porter le regard.
Plateaux frémissants, telle une onde s’éloigne toujours plus loin sur l’océan pour disparaître de la vue, tandis qu’une de ses compagnes prend le relais devant nos yeux, recommençant ce manège éternellement.
Cheveux ondoyants sous la douce contrainte du vent...
Alizé s’emparant du moindre solide, se l’appropriant, le faisant s’envoler au-delà de toute réalité, puis le déposant à un tout autre endroit, tel le sable se laisse emporter par les vents chauds des déserts pour former une nouvelle dune dorée un peu plus loin.
Air porteur d’un vent de liberté infini, se saisissant du moindre vêtement, du moindre cheveu, pour le faire flotter, et lui redonner éclat et envie de liberté.

Sur sa monture, Eléane sentait tout cela. Elle entendait le vent souffler, les herbes se ployer, la vie renaître sous la douce chaleur du printemps. Elle savait tout aussi bien que sa compagne, Irys, discernait aussi la nature autour d’elle.
Le voyage jusqu’à Al-Jeit serait relativement long, et Eléane se délectait de pouvoir savourer ces moments avec son amie.

Invité

Sensation de liberté. Voilà ce que ressentait Irys à cet instant présent. Elle chevauchait sur ces plateaux. Elle observait les hautes herbes se pencher sous le souffle du vent. Horizon indécelable, c'est ce qu'elle voyait au loin. Toujours le même paysage, à l'infini. Il n'y avait pas grand chose à voir certes, mais beaucoup à entendre, à sentir... à ressentir. Les alizés portaient jusqu'ici tout ce qu'il y avait dans les environs. On pouvait alors avancer sans risque. Tout était repérable.
Mais avant de voir cela sous un angle de guerrière, la jeune fille le ressentait tous autrement. Symphonie de sensations. Elle sentait sous ses pieds la vie naître. Beaucoup plus loin elle entendait le dernier souffle d'une bête s'éteignant.

Enfin elle retrouvait les grands espaces qu'elle aimait tant. Certes, les arbres n'étaient pas nombreux. Mais comme dans son enfance elle pouvait sentir la bonne odeur de l'air libre, l'air non pollué par toutes les odeurs que l'homme produisait. L'odeur naturel. L'odeur de la nature.

Irys profitait de chaque instant, elle chevauchait avec plaisir sa petite jument. Elle sentait dans ses cheveux le vent s'emmêler, se glisser, s'emprisonner puis repartir, toujours libre, insaisissable. Elle deviendrait lui, il deviendrait elle. Un jour ils ne feront plus qu'un. Le soleil était là-haut, dans le ciel, emprisonné de son perpétuel trajet. Il projetait sur chaque chose ses rayons, produisant des ombres quand il le pouvait. Le vent même était chauffé par ce soleil. Mais il offrait un parfait rafraichissement pour ce long trajet.

Irys souriait, elle était heureuse d'être là, heureuse de vivre, heureuse d'être elle. Elle n'était pas faite pour vivre dans les villes. Rien n'était plus beau pour elle que la nature à l'état pur. Rien ne pouvait dépasser cela, elle en était sure. À coté d'elle Eléane chevauchait, aussi sensible qu'elle à tout ce qui les entourait. Les jeunes femmes s'étaient bien trouvées, elles étaient semblables. Irys s'était attachée à cette jeune fille si différente et si semblable... Elle était satisfaite de parcourir un bout de chemin avec elle.

C'est lorsquil fait beau et que l'on est libre et heureux, c'est-à-dire toujours au mauvais moment, que les mauvaises choses se passent. Que vous voulez vous, c'est la loi de Murphy. Personne n'y échappe. Pas même Eléane, et par conséquent, pas non plus Irys qui se trouvait à côté de la jeune fille.

En l'occurrence, ce fut après avoir chevauché deux heures, juste à peine une demi-heure avant de s'arrêter déjeuner, que ce fameux ennui arriva. Eléane avait remarqué quelques secondes avant un changement dans l'air, comme si celui ci était un peu plus lourd, moins avenant tout à coup. Les herbes hautes qui, avant, dessinaient des arabesques aussi belles qu'éphémères étaient devenues un endroit dangereux où pouvaient se cacher des prédateurs, le soleil se transformait en une lampe qui, si elle aveuglait, était néfaste...

Eléane ne pensait pas aux attaques à cet instant, et elle faillit se reprocher d'être un poil trop paranoïaque. Faillit. Elle se reprit juste avant cette pensée, se laissant dire que ses intuitions avaient des raisons d'être. Tout comme elle savait que les malfrats qui avaient attaqué Irys, un peu plus tôt dans la journée, ne la laisseraient pas tranquille, elle savait à présent qu'un danger rodait dans ces plateaux. Il lui semblait qu'Irys avait aussi senti ce changement, mais avant qu'Eléane ait pu ouvrir la bouche pour lui en faire part, le tigre des prairies attaqua. Eléane eut juste le temps de descendre de sa jument...

Invité

Irys profitait toujours de ce voyage, de cette vie qui se dresser devant elle, de cette entendu sauvage, du vent lui apportant toute les informations nécessaire... Ces ainsi qu'elle comprit qu'un danger était présent. Les oiseaux avait arrêter leur mélodie... Irys avait toujours vécu dans la nature, elle savait quand un prédateur se trouvait la. Le vent à l'humeur changeante portait leurs odeurs au loin... Le prédateur les avaient surement repérées elle en était sûre. Cependant elle était dans un milieu sauvage, peut être n'était-ce pas elles qui était chasser... Irys était incapable de le dire, elle savait juste que l'odeur qu'elle percevait n'était pas humaine. Sans le remarquer elle avait rapprocher sa main de son arc, se mettant en posture de tir.

La jeune fille lança un regard vers Eléane, celle-ci s'était tendue... Le tigre des prairie bondit, masse de muscle et de grâce, armes mortel. Eléane n'eus que le temps de descendre de sa monture. Le tigre était féroce, elle le savait, dans deux seconde à peine il serrait sur Eléane, qui aurait surement du mal à se défendre contre ce félins redoutable mais en même temps si beau... si sauvage... si gracieux...

Irys était déjà prête, instinctivement, d'un geste emprunt d'habitude, elle saisit son arc, rapide elle choisit une flèches dans son carquois... Une flèches bien spécial... D'un geste précis ne laissant qu'à peine percevoir ses gestes elle ajusta sa flèche, tendit son arc puis laissa filer la flèche, fendant l'air. Celle-ci se fichât dans la pattes du félin. Coup parfait, juste la ou elle l'avait visée... Le tous n'avait duré qu'un instant... Le tigre s'effondra sur le sol, il respirait encore, Irys le savait. Elle descendit de sa petite jument, calme elle n'avais pas bouger, heureusement, un écart aurait put être fatal. Cette jument posséder le même sang froid que sa maîtresse, ou peut être le calme de celle-ci se transportait à l'animal, elle n'en savait rien, elle la félicita gentillement puis se tourna vers Eléane.

- "Ça va ? Il ne ta rien fait ?"

La jeune femme semblait se portait bien, Irys ne voyait aucune plaie, cependant elle préférait demander. Sans vraiment attendre sa réponse, elle se glissa vers le majestueux félin. D'une main douce elle le caressa et l'observa. Il n'était pas très vieux à en juger sa taille... Et il devait être affamé quand on observait sa grosseur. A son age ce félin aurait normalement du peser dans les 200 Kilos, alors qu'il semblait n'en peser que 150...voir moins. La jeune hybride frissonna. Elle avait toujours aimait les animaux, vivant plus ou moins en harmonie avec eux. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle ne l'avait pas tué. Certes il les avait attaquer, mais c'était dans sa nature, son instinct, de plus la faim avait du le pousser à prendre de gros risque. Irys respecter ce puissant animal. Il ne se réveillerait pas avant un moment. De nouveau elle se retourna vers Eléane, attendant sa réaction.

Du coin de l'œil, Eléane vit Irys tirer une flèche avec une vitesse et une précision stupéfiante. Sans aucun doute, la jeune marchombre qui venait de la défendre était une archère hors pair. Eléane n'en fut pas si surprise. Son enfance faëlle lui avait sans doute permit l'apprentissage du tir à l'arc, et elle savait d'expérience que ces Faëls étaient non seulement des archers hors du commun mais aussi de très bons enseignants -en matière de tir à l'arc et d'autres choses encore.
Irys visa la patte de l'animal, ce qui ne déplut pas à Eléane, puisqu'elle n'aurait hésité à se défendre, mais n'aurait pas aimé tuer un animal ainsi. C'était dans la nature des tigre des prairies de sauter sur leurs proies, et celui avait simplement faim, rien de plus.

- Ça va ? Il ne ta rien fait ?

Eléane repoussa doucement l'animal afin de pouvoir se relever, car, blessé à sa patte par Irys, il s'était presque effondré sur elle, mais Eléane avait bougé à temps, et la masse du tigre s'était abattue un centimètre à côté sa tête.
Eléane en profita pour caresser la tête du félin faite de poils doux et soyeux malgré l'expression de douleur et de faim dont sa gueule affublait.

- Non, ça va. Merci...

Invité

Irys toujours près du félin attendit la réponse de sa compagne... Elle continuer d'observer ce félin... Il dormait paisiblement... Elle aurait aimé l'aider, mais elle ne le pouvait pas... Lorsque le félin se réveillerait il les attaquerait surement de nouveau... Eléane répondit alors à sa question précédente :

- Non, ça va. Merci...

Irys la regarda un moment, elle caressait le félin, ne semblait pas en avoir peur, et ne semblait pas lui en vouloir non plus... Les deux femmes devait avoir la même pensait en tête, le tigre n'y était pour rien... Il avait juste faim... Il ne méritait pas la mort pour ça. Irys décida tout de même de préciser à son amie :

-"Il va dormir pendant un moment, mais je n'aimerais pas être dans le coin quand il se réveillera... Nous devrions peut être continuer notre route... Il doit encore nous rester un bout de chemin..."

Sur ces mots, elle arrêta de caresser le majestueux félin et retourna près de sa jument pour l'apaiser un peu... Même si celle-ci avait été parfaite lorsqu'elle avait tiré sa flèche... Elle savait que la jument n'était pas rassuré en présence d'un prédateur tel que le tigre des prairies... Elle caressa doucement sa jument, lui chuchotant des mots rassurants à l'oreille... Elle ne savait pas si elles allaient partir tout de suite ou si elles resteraient un peu plus longtemps... Irys attendit la réponse de son amie pour en savoir plus sur la suite des évènements...

- Il va dormir pendant un moment, mais je n'aimerais pas être dans le coin quand il se réveillera... Nous devrions peut être continuer notre route... Il doit encore nous rester un bout de chemin...

Eléane observa un instant Irys caresser le félin, puis se pencha à l'oreille du mammifère.

- Courage, lui souffla-t-elle.

Elle n'aimait pas voir les animaux souffrir ainsi. Elle sourit devant l'attitude d'Émeraude. La jument avait bien réagi devant l'attaque, bien qu'elle ait eu peur, elle le savait. Eléane prit le temps de la féliciter avant de se tourner vers son amie.

- Tu as raison. Mieux vaut partir. Ce tigre trouvera bien quelque chose à se mettre sous la dent... Et j'aimerais mieux que ce ne soit pas nous ! acheva-t-elle, un sourire se dessinant sur son visage.

Les deux jeunes marchombres continuèrent donc leur chemin, se délectant de leur pleine liberté, puis le ciel se mit à rougir sous l'effet du coucher de soleil, le soir arriva. Elles ne pouvaient pas chevaucher dans ces prairies avec pour seule lumière celle de l'astre nocturne. Il fallait dresser le camp avant la tombée de la nuit...

[ J'ai un peu fait avancer l'histoire, si tu veux changer, n'hésite pas Wink

]

Invité

Hida se promenait dans les vastes plateaux d'Astariul. Réputé pour ses dangers , le plateau habitait un outre des tigres, des créatures de toute sortes. Hida marchait, pas très rassurée. Elle avait hâte de quitter ses plateaux. Puis, réfléchissant mieux, elle se dit qu'il fallait mieux profiter de son voyage. Elle n'aurait peut-être pas l'occasion de retourner aux plateaux d'Astariul. Et pour l'instant, elle n'avait pas rencontré de tigres ni autres créatures. Au loin, elle apercevait par contre la silhouette de deux jeunes filles. Elles marchaient toute deux avec légéreté . Hida se rappelait avoir vu cette même démarche, souple et légère un jour. Mais où? Ne préférant pas se joindre aux deux filles, elle continua donc son chemin, regardant le paysage, et profitant.

» vers le murmure (plateaux d'Astariul)
» Tynsvan, Marchombre