promenade

Le marché... mélange de multiples odeurs. Son maître lui avait donné une permission, trop longue, ce qui lui avait permit de faire un tour dans cette ville. Elle avait passé une journée à visiter, à sa manière... et le deuxième jour à faire quelques achats de broutilles : eau potable, selle confortable, et surtout chose dont elle n'avait pas vraiment besoin trois kilos de petites émeraudes pour décorer ses armes. Pour cela elle avait dévaliser près de quatre riches...
Elle avait pris des cours dans une forge pour apprendre comment incruster ses pierres et avait mis des sortes de tuyaux et un petit flacon pour contenir et diffuser un poison. Mais ce poison il fallait le faire donc elle alla chez une botaniste.
Tout ça enfin prêt, elle fit un petit tour en ville. Sur son passage les passants s'écartaient et la dévisageaient mais c'est normal quand on voit une jeune femme de dix-huit ans musclée par les heures d'entrainements, habillé avec une armure en cuir recouvert d'un fin tissu noir et portant une épée et une griffe.
Elle rejoignit la panthère et sa monture que tard et exténuée, elle s'endormit.
À l'aube des cris retentirent, elle se réveilla d'un bond, surprise, mais se calma et avança vers la ville.
Les gardes ne voulaient pas la laisser entrer mais un marchombre, apprenti ou pas, passe. Elle escalada.
Un bain de sang au milieu de la place. Elle descendit et se demanda tout haut ce qui c'était passé. Une voix derrière elle lui répondit :

Règlement de compte

Arthuria se baladait de bon matin, elle venait d'arriver en ville le matin même et se prêtait à déambuler dans les rues. Elle avait passé la nuit en dehors des remparts protecteurs de la ville. Il n'y avait plus guère de brigands sur les chemins de l'empire depuis que les spires étaient de nouveau libres. Elle avait dormi à la belle étoile, à vrai dire elle était ruinée, elle n'avait plus un sou sur elle. Bien sûr en temps que noble elle aurait pu demander une "pension" mais elle y avait renoncé en devenant rêveuse. Cela ne lui coutait rien de dormir dans la campagne et c'était beaucoup plus sécurisant que de passer la nuit en ville. Elle avait moins de chance de rencontrer des soulards ou des marchombres. Si elle ne craignait les premiers qu'elle aurait tôt fait d'étourdir les seconds... Elle préférait ne pas avoir à faire affaire avec eux.
Le jour l'avait réveillé et elle était entrée dans la ville peu après les premiers rayons du soleil. Elle se baladait dans l'idée de trouver quelqu'un à aider pour gagner une maigre pitance. Ou autrement dit : un petit déjeuner ! Elle espérait de tout cœur pouvoir agir ainsi et ne pas devoir mendier, en fait même si elle était affamée sa fierté le lui interdisait. Elle finit enfin par trouver un "petit" boulot. Un marchand de fruits et légumes avait besoin d'aide pour qu'on l'aide à décharger les lourdes caisses qu'on venait de lui livrer. La jeune fille lui proposa son aide en échange de deux pommes bien juteuse. L'affaire fut vite réglée. Elle déchargea donc la brouette du paysan qui venait de livrer ses produits frais. Elle eut finalement trois pommes de la part du marchand. Elle en mangea une et rassasiée glissa les deux autres dans son sac.
Il fallait qu'elle trouve un autre travail plus conséquent, elle voulait reprendre la route, mais il fallait l'avouer il n'était pas facile pour une rêveuse de trouver un emploi ! Encore si elle avait été un homme on l'aurait acceptée dans l'armée mais là... Rien.
Elle se promenait lorsqu'une odeur ne lui étant pas inconnue vint chatouiller ses narines. Du sang, beaucoup de sang. Elle ferma les yeux, des scènes horribles lui revinrent en mémoire. Elle les chassas d'un trait de volonté. Elle se rapprocha de l'endroit d'où venait l'odeur. Du sang coulait dans le caniveau. Il y avait là une jeune fille toute de noir vêtue qui demandait ce qui c'était passé. Un inspecteur lui répondit sombrement que c'était un règlement de compte. On essaya d'empêcher Arthuria de passer, elle demanda s'il y avait des blessés qui avaient besoin d'aide expliquant qu'elle était rêveuse. On la conduisit alors vers un homme dont l'intestin avait été lacéré par un coup de sabre. Ses intestins étaient visibles.
La jeune femme ferma les yeux et le rêve naquit. Dix minutes plus tard l'homme était hors de danger. Arthuria flageolante après la grande dépense d'énergie qu'elle venait de fournir dut s'assoir. Restait-il des gens ayant besoin de son aide ?

» La promenade avec lifean [Citadelle]