Réveil & Pensée[Al-Far]

- Si tu as des question il n'y a aucun problème, j'y répondrais avec plaisir. Tu veux faire quelque chose ou on reste ici ? Puisque je ne pense pas que l'on puisse quitter Al-Far maintenant, enfin si tu as envie de partir bien sûr...

Eléane observa la jeune marchombre en face d'elle. Elle était... spéciale.
*Oui, pensa Eléane, tout aussi spéciale que les marchombres...*
Doucement, elle ferma les yeux. Une impression que le vent s'emparait d'elle, devenant chaque parcelle de son corps. Elle se transformait en vent et voguait sur un océan de pureté, jusqu'à la liberté totale. Une impression qui la prenait souvent lorsqu'elle montait sur les toits. Toujours plus haut. Là où le zéphyr soufflait le plus fort. Là où la liberté était toujours présente. Là où le vent se déchainait sur son corps et sa peau, qui rougissait au niveau des oreilles sous l'effet du froid.

- Rien ne me retiens ici... Et l'envie de partir m'a prise depuis quelques jours déjà. Je serai contente d'effectuer ce voyage en ta compagnie.

Pendant un instant, ses pensées parurent confuses, puis une question parmi d'autres se développa, jusqu'à parvenir à sa bouche.

- D'où viens-tu ? J'ai cru comprendre que ton arc et tes flèches venaient du Pays Faël...

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- Rien ne me retiens ici... Et l'envie de partir m'a prise depuis quelques jours déjà. Je serai contente d'effectuer ce voyage en ta compagnie.

Ainsi, elle voulait partir aussi, elle verrait plus tard où, surement vers Al-Jeit, après tout c'était le meilleur endroit où aller. En attendant il leur faudrait un certain temps pour préparer leur voyage, elle ne pouvait pas partir comme ça, sans aucune préparation. Mais elles partiraient le plus vite possible pensa la jeune femme.

- D'où viens-tu ? J'ai cru comprendre que ton arc et tes flèches venaient du Pays Faël...

Réponse simple, cela faisait peu de temps qu'elle avait quitté son pays. Cependant elle fut intriguée de voir qu'Eléane avait reconnu que son arc et ses flèches venaient du Pays Faël, c'était tout à fait vrae. Elle ne ressentit aucun problème à évoquer son passé, elle avait déjà tourné la page avant même de partir. Elle regardait de l'avant, elle regardait son avenir, son passé était fini, elle ne pourrait rien y changer. Et puis elle n'avais pas perdu son temps à être élevée chez les Faëls, loin de là. Elle avait appris à tirer mieux que n'importe quel humain et elle adorait grimper en hauteur. C'était normal vu qu'elle portait deux sang de races différentes dans ses veines. Celui d'une faëlle et celui d'un humain. Elle avait les caractéristiques des deux races. Elle savait que les hybrides étaient très rares. Même le souvenir de son enfance, de l'incompréhension face au regard méprisant ne la firent pas frémir. Les faëls se surestimaient un peu trop à son gout et dénigraient trop certaines personnes pleines de richesses. Ce n'était pas le cas de tous, mais d'une majorité. Elle sourit au souvenir de ses ballades dans la forêt à essayer de dompter quelques ours élastiques et à s'en sortir in-extrémis par quelques pirouettes.

-"Je viens du Pays Faël, là où je suis née et ou j'ai été élevée. Je ne l'ai quitté que depuis peu de temps à l'annonce d'une nouvelle. Et puis j'ai toujours eu envie de découvrir le monde de mes propres yeux et non de tout ce que l'on raconte. Et je ne regrette vraiment pas mon choix."

Ajouta-t-elle avec le sourire, elle savait que la jeune fille se demanderait surement pourquoi elle ne ressemblait aucunement à une faëlle, mais elle poserait la questions si elle en avait envie. Ça ne servait à rien de s'étaler sur sa vie si elle ne le demandait pas.

- "Je suis intriguée que tu saches reconnaitre les armes faëlles..."

- Je viens du Pays Faël, là où je suis née et où j'ai été élevée. Je ne l'ai quitté que depuis peu de temps à l'annonce d'une nouvelle. Et puis j'ai toujours eu envie de découvrir le monde de mes propres yeux et non de tout ce que l'on raconte. Et je ne regrette vraiment pas mon choix... Je suis intriguée que tu saches reconnaitre les armes faëlles...

Le visage d'Eléane se compléta d'un sourire. Il était vrai que les deux pays vivaient en paix, et les étrangers, ici et là-bas, étaient bien accueillis, mais peu d'Alaviriens se risquaient à traverser la Forêl de Baraïl. Peut-être se disaient-ils que c'était prendre trop de risques pour pas grand chose ? Dans ce cas, ils se trompaient. Les faëls étaient un peuple vraiment sympathique, et Eléane avait pu apprendre beaucoup de choses.

- Je suis née à Al-Vor, certes, mais j'aime voyager. En fait, je n'arrive pas tellement à rester à un endroit trop longtemps. J'ai traversé la Forêt de Baraïl, et séjourné deux ans en Pays Faël. J'ai donc eu tout le temps d'admirer leurs arcs et leurs flèches. Les tiennes sont très belles.

Eléane avait assisté à la fabrication de certaines armes et savait que les Faëls étaient experts dans ce genre de travaux.

- Arrête-moi si je suis indiscrète, mais serais-tu demi-faëlle ? La couleur de ta peau et de tes cheveux me semblent un peu éloignés de la couleur habituelle des faëls...

C'était une question rhétorique. Eléane connaissait bien la couleur de peau des faëls et si son interlocutrice était née en Pays Faël, Eléane était presque sure qu'elle soit née d'une union entre humain et faël. Rien ne l'empêchait cependant de demander à Irys.

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- Je suis née à Al-Vor, certes, mais j'aime voyager. En fait, je n'arrive pas tellement à rester à un endroit trop longtemps. J'ai traversé la Forêt de Baraïl, et séjourné deux ans en Pays Faël. J'ai donc eu tout le temps d'admirer leurs arcs et leurs flèches. Les tiennes sont très belles.

Ah, voila qui expliquait tout, et peut-être aussi pourquoi les deux jeunes femmes s'étaient très vite entendues... Elles étaient très proches et à la fois très différentes. Elles aimaient toutes les deux voyager et ne tenaient que très peu en place. Irys accepta à sa juste valeur le compliment que venait de lui faire Eléane. Elle adorait ses flèches et son arc, c'était une partie d'elle, elle ne s'en séparait jamais. Il était vrai que les faëls était surement les meilleurs dans la fabrication d'armes, autant par leur beauté que par leur résistance.

- Arrête-moi si je suis indiscrète, mais serais-tu demi-faëlle ? La couleur de ta peau et de tes cheveux me semblent un peu éloignée de la couleur habituelle des faëls...

Ainsi elle l'avait remarqué, ce n'était pas compliqué, même si Irys faisait la même taille que les faëls elle ne leur ressemblait pas du tout. C'était d'ailleurs l'élément déclencheur qui l'avait poussée à partir découvrir le monde et sa voie, bien qu'elle en ait toujours rêver.

- Oui en effet, je suis une demi-faëlle, quand j'étais jeune je me suis toujours demandée pourquoi je n'avais pas la même couleur de peau et de cheveux que les autres, ce qui m'a souvent exclu des groupes faëls, certain d'entre eux ne conçoivent pas les unions entre faëls et humains, et il méprise encore plus leur progéniture... Je n'ai appris que depuis peu que j'étais demi-faëlle, c'est ce qui a déclenché mon départ, bien que j'y pensais déjà, j'avais envie de découvrir un peu la moitié de moi-même, en quelque sorte, que l'on m'avait toujours cachée. Je suis moi aussi orpheline, je n'ai jamais connu mon père humain et ma mère faëlle est morte en me mettant au monde... J'ai donc était élevée par une amie à elle... Voilà ! Tu dois surement mieux comprendre maintenant...

Elle sourit à Eléane, décidément cette jeune marchombre était vraiment sympathique et Irys ne regrettait pas de lui avoir adressé la parole. Regardant autour d'elle Irys vit que le soleil avait déjà beaucoup avancé dans sa course. Elle préférait la nuit au jour, mais dans tous les cas elle n'aimerait pas être ni soleil, ni lune, apràs tout, les deux étaient enchainés à faire le même parcours tous les jours.. Bien qu'ils avaient vue sur le monde entier ils n'avaient aucune liberté..

Cela faisait donc un moment que les deux jeune femme discutaient. Irys s'étira un instant. Il était peut être temps de commencer à préparer leur voyage, à moins qu'elle commence demain. Le mieux était de demander.

-"Mmm, la journée a déjà avancé, si on veut partir il faudrait peut-être préparer notre voyage, tu as une idée ?"

Irys ne connaissait pas du tous la ville puisqu'elle n'y était que depuis une journée mais Eléane elle connaissait surement mieux et saurait donc où aller.

- Oui en effet, je suis une demi-faëlle, quand j'étais jeune je me suis toujours demandée pourquoi je n'avais pas la même couleur de peau et de cheveux que les autres, ce qui m'a souvent exclu des groupes faëls, certain d'entre eux ne conçoivent pas les unions entre faëls et humains, et il méprise encore plus leur progéniture... Je n'ai appris que depuis peu que j'étais demi-faëlle, c'est ce qui a déclenché mon départ, bien que j'y pensais déjà, j'avais envie de découvrir un peu la moitié de moi-même, en quelque sorte, que l'on m'avait toujours cachée. Je suis moi aussi orpheline, je n'ai jamais connu mon père humain et ma mère faëlle est morte en me mettant au monde... J'ai donc était élevée par une amie à elle... Voilà ! Tu dois surement mieux comprendre maintenant...Mmm, la journée a déjà avancé, si on veut partir il faudrait peut-être préparer notre voyage, tu as une idée ?

Le soleil était déjà haut dans le ciel couleur azur, c'était vrai. Eléane pensa au marché, qui se faisait tous les matins sur la grande place. Là-bas, elles pourraient acheter ce qu'il leur manquait. Eléane avait déjà ses affaires personnelles sur elle.

- Nous pourrions aller jusqu'au marché. Il se trouve sur la grande place. Ce n'est pas très loin. Cela nous permettrait d'acheter ce qu'il nous manque pour le voyage. J'ai mes affaires sur moi, il faudra aussi aller chercher les tiennes si tu ne les as pas. Qu'en penses-tu ? rajouta-t-elle en se levant.

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- Nous pourrions aller jusqu'au marché. Il se trouve sur la grande place. Ce n'est pas très loin. Cela nous permettrait d'acheter ce qu'il nous manque pour le voyage. J'ai mes affaires sur moi, il faudra aussi aller chercher les tiennes si tu ne les as pas. Qu'en penses-tu ?

Irys suivit Eléane dans son mouvement et se leva aussi. Elle n'avait pas besoin de quelque chose en particulier, un peu de nourriture peut être, sinon elle avait son arc, ses flèches et ses dagues, c'était ses seuls véritables bagages. Elle n'avait pas de quoi dormir, mais elle aimait dormir à la belle étoile, elle n'était pas frileuse et elle possédait une couverture faëlle dans son sac que sa mère adoptive lui avait offert avant de partir. Elle lui tiendrait chaud. Le gros problème et qu'elle n'avait pas de monture, et encore moins de quoi en acheter une.

- "Personnellement j'ai aussi ce qu'il me faut sur moi. J'achèterais tous de même un peu de nourriture, après tous nous ne sommes pas sure de rencontrer de quoi chasser tous les jours et je ne tiens pas à mourir de faim. De plus j'ai un autre problème... Je n'ai pas de monture, ce n'est pas que ça me dérange de marcher, mais nous irions plus vite avec une monture, surtout que Al-Jeit est plutôt loin... Mais je ne pense pas avoir de quoi en acheter une... Et je t'avoue que ça me répugne de voler, je déteste cet acte. Hormis cela, que nous manque-t-il pour voyager ?"

Irys continuer de suivre Eléane sur la route du marché, réfléchissant à ce qu'il leur faudrait pour voyager, de la nourriture, à boire, elles savaient toutes deux se battre elles n'auraient donc surement pas trop de problème. Eléane avait peut-être une monture elle.

- Personnellement j'ai aussi ce qu'il me faut sur moi. J'achèterais tous de même un peu de nourriture, après tous nous ne sommes pas sure de rencontrer de quoi chasser tous les jours et je ne tiens pas à mourir de faim. De plus j'ai un autre problème... Je n'ai pas de monture, ce n'est pas que ça me dérange de marcher, mais nous irions plus vite avec une monture, surtout que Al-Jeit est plutôt loin... Mais je ne pense pas avoir de quoi en acheter une... Et je t'avoue que ça me répugne de voler, je déteste cet acte. Hormis cela, que nous manque-t-il pour voyager ?

Ainsi Irys avait décidé de partir à Al-Jeit, sans doute dans l'espoir de trouver un maître. Cela ne déplut pas à Eléane. Partir jusqu'à la capitale signifiait voyager jusqu'à l'Est de Gwendalavir, et aujourd'hui plus que jamais, Eléane avait envie de partir.

Pour les chevaux, par contre... Il était vrai que voyager d'ici à Al-Jeit à cheval était plus souhaitable. Eléane partageait la répulsion d'Irys à voler. Elle avait un cheval, qu'elle avait laissée à une étable à l'entrée de la ville, puisque se déplacer à pied est plus aisée dans la ville. Eléane verrait si elle avait assez d'argent pour en acheter un pour Irys, sinon elles voyageraient toutes les deux sur Emeraude, son cheval. Quoique cela serait trop lourd.

Elle avait acheté Emeraude deux ans auparavant, pour rajouter un rang de liberté à sa vie. Sa jument était toute noire, sauf un petite tache au milieu de son front. Elle possédait de fines attaches et Eléane l'avait adoptée dès le premier regard.

- Si nous achetons de la nourriture, je pense qu'il n'y a rien d'autre. Nous sommes au printemps, nous n'aurons pas besoin de tentes, il fera assez chaud. J'ai une jument, j'irais voir les prix des chevaux ici pour voir si on ne peut pas en acheter une autre.

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- Si nous achetons de la nourriture, je pense qu'il n'y a rien d'autre. Nous sommes au printemps, nous n'aurons pas besoin de tentes, il fera assez chaud. J'ai une jument, j'irais voir les prix des chevaux ici pour voir si on ne peut pas en acheter une autre.

En effet, elle n'aurait pas besoin de tente, de toute façon Irys était habituée à dormir dehors, sous le regard bienveillant des étoiles, elle adorait cela depuis son plus jeune âge, bien plus peut-être que de dormir dans un lit. Bien sûr elle devait acheter un cheval... elle ne pourrait surement pas faire autrement. Et puis il était sûr qu'avec un cheval elle pourrait aller là où elle le désirait. Elle ne voulait pas que Eléane lui paye cette monture, non elle lui devait déjà beaucoup trop, elle trouverait un autre moyen. Irys regarda un moment en contrebas, toute cette foule...

Elle leva le regard pour admirer l'extérieur de la ville qu'elle pouvait apercevoir. Une nouvelle brise dans ses cheveux, elle se souvint de la première fois qu'elle avait chevauché, un sentiment de liberté s'était glissé en elle. Elle avait beaucoup aimé la jument qu'on lui avait attribuée, celle-ci était rapide, très fine et assez calme et obéissante. C'était comme si quelque chose s'était lié entre ces deux êtres. Elle avait eu l'impression que la jument la comprenait lorsqu'elle l'avait monté la première fois, la rassurait pour qu'elle n'ait pas peur, l'impression que la jument savait à l'avance ce que sa maitresse allait lui demander. Cela avait été assez troublant bien sûr. Irys se demandait même si ce n'était pas juste un fait de son imagination. Elle avait surnommé la jument Mistral, pour plusieurs raisons, d'abord pour la sensation dans ses cheveux lorsque la jument se lançait au galop, et deuxièmement car elle aimait bien ce nom. Mais malheureusement elle avait du s'en séparer lorsqu'elle était arrivée à Al-Far. Elle savait que la jument serait surement revendue puisque son véritable maitre avait été tué lors de l'escorte de la caravane. Peut être pourrait-elle... non c'était insensé, ils n'accepteraient surement pas.

Reprenant conscience la jeune femme regarda de nouveau en contrebas... Après tout il fallait juste la trouver, c'était elle qui lui avait apprit à monter, et c'est aussi elle qui s'occupait de Mistral avant qu'elle soit prêtée à Irys. Ce n'était pas vraiment sensé, mais depuis hier soir aucun évènement n'était vraiment sensé ! Alors pourquoi pas ? Elle observa chaque visage, cherchant celui qu'elle désirait. La trouverait-elle ? Elle n'en savait absolument rien. Irys se plaça de l'autre coté du toit, observant une autre rue. Enfin ! Elle était là, comme par magie elle était apparue, entre plusieurs personnes, reconnaissable entre mille. Elle achetait des fruits. Irys se tourna un instant vers Eléane, lui faisant signe de l'attendre.

La jeune faëlle descendit discrètement de toit dans une rue sombre, puis elle rejoignit celle où elle avait vu son amie, beaucoup plus éclairée et beaucoup plus pleine aussi. Souplement elle se dirigea vers le marchand de fruits où elle l'avait repérée. Elle esquivait les personnes, se faufilait, elle ne devait pas laisser filer sa chance. Très vite elle fut au niveau du marchand, se postant derrière son amie, elle lui tapota doucement l'épaule.

- "Bonjour Anya, je ne pensait pas te revoir si tôt !" Lui adressa-t-elle avec un sourire, contente de la revoir.

-"Oh ma petite Irys ! Tu à réussi à t'en sortir cette nuit alors ? Je suis désolée de ne pas avoir pu t'héberger, je devais finir mon travail, que me vaut donc ta présence à peine une journée après m'avoir quittée ? Tu as un problème ?" Répondit la femme contente de revoir sa protégée lors de la caravane.

-"Bah... je voudrais quitter cette ville, je ne l'aime pas vraiment... et je me demandais si... tu sais la jument, Mistral que j'ai montée lors du voyage... Est-ce que je pourrais la reprendre... Je peux te rendre l'argent que j'ai gagné, mais j'ai vraiment besoin de cette jument... Et puisque j'ai cru croire que tu ne pouvais pas la garder, car tu n'avais personne pour t'en occuper..." Finit par dire Irys d'une voix un peu gênée... bien que Anya lui avait déjà proposé la jument avant. Irys avait refusé, croyant rester longtemps dans la ville et de peur de ne pas pouvoir s'occuper convenablement de la jument.

-"Ne rougis pas ! Je ne vois aucun inconvénient, de toute façon je n'ai jamais vu cette jument aussi bien que lorsqu'elle était avec toi, et tu as raison je ne sais pas vraiment quoi en faire, donc ma proposition d'hier tiens toujours, je te donne ta Mistral." Ajouta Anya avec un grand sourire sur les lèvres.

Décidément elle ne serait vraiment plus rien sans cette femme pensa Irys, elle lui avait appris beaucoup en peu de temps et voila que maintenant elle lui offrait un cheval. Elle tendit doucement l'argent qu'elle avait à la femme qui déclina l'offre de la tête.

-"Non ma petite, toi aussi tu m'as beaucoup rendue heureuse pendant notre voyage, me donnant l'envie d'avoir enfin mes propres enfants et de m'établir plutôt que de continuer mes voyages, je te dois au moins ce cheval ! Et puis comme je te l'ai déjà dit, cette jument sera surement mieux avec toi qu'avec moi. Mistral se trouve dans l'écurie à l'entrée de la ville, j'y passerais tous à l'heure pour leur dire qu'elle t'appartient à présent, je vais te laisser maintenant, je dois finir quelques achats. J'imagine que je ne te rêverais plus à présent..." Acheva de dire Anya sur un ton un peu plus doux, serrant Irys dans ses bras.

-"Merci..." chuchota la petite Irys, troublée par cette affection et profitant de se moment. Le destin était vraiment avec elle, il ne lui manquais à présent plus que la nourriture. Quelques minutes plus tard Anya était déjà loin, comme si des adieux véritables étaient trop durs. Irys reprit alors conscience que Eléane l'attendait surement encore sur le toit. Reprenant le chemin inverse elle remonta tout aussi discrètement sur le toit, rejoignant ainsi son amie.

Au loin, Anya se retourna et admira la petite Irys, elle sourit, elle avait finit son travail ici... Cette jeune fille avait trouvé sa voie et avait tous les moyens pour s'y engager, il ne lui restait maintenant plus qu'à progresser sur cette voie qu'elle avait choisit. Anya ne doutait pas quand au capacité de la jeune fille à progresser. Elle se fondit dans la foule avant de disparaître... peut être à jamais.

-"Je crois qu'il n'y a plus de problèmes pour le cheval, nous pouvons donc descendre pour aller acheter de quoi manger, et nous serons prêtes à partir quand tu le désires."

Elle adressa un sourire mystérieux à la jeune femme qui avait surement du la suivre du regard pendant tout son trajet...

Eléane s'assit sur le bord de la toiture et observa Irys descendre dans la ruelle sombre, et se glisser comme de l'eau dans la foule qui se présentait à présent sur la place du marché. Celui-ci avait attiré de nombreuses personnes, toutes se baladant d'un stand à un autre, regardant, observant, reniflant les épices exposées sur les étals et dispersant dans l'air mille et une saveurs et parfums tous plus savoureux les uns que les autres, touchant les étoffes fines et soyeuses du bout des doigts, se demandant constamment si elle ne faisait pas erreur d'acheter ceci ou cela ou si le marchand lui avait bien rendu sa monnaie. Eléane put apercevoir, du haut de son perchoir, un étalage d'armes. Certaines grosses et voyantes, d'autres fines et légères, certains passants les évitaient, alarmés par le fait qu'ils se soient trouvés en présence d'armes, d'autres s'approchaient au contraire, fascinés par ces lames légères et par apparence sans danger, et pourtant capables pour la plupart d'apporter la mort à ses victimes.

Irys ne regarda que d'un œil toutes ces merveilles exposées à l'air pur d'Al-Far. Elle attira l'attention d'une jeune femme en posant la main sur son épaule, et son interlocutrice, comme par magie ou presque, se retourna et la reconnut. Elle discutèrent quelques moments dans la foule pressante, Irys ayant l'air successivement heureuse, gênée, puis de nouveau contente. Elles se serrèrent dans les bras un instant, puis Irys sembla se rendre compte qu'Eléane l'attendait sur le toit, et la rejoignit en plusieurs mouvements précis.

- Je crois qu'il n'y à plus de problèmes pour le cheval, nous pouvons donc descendre pour aller acheter de quoi manger, et nous serons prêtes à partir quand tu le désires.

Eléane hocha la tête, puis ajouta

- Dans ce cas, descendons.

Elle se dirigea vers le mur, se laissant glisser contre la façade.

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- Dans ce cas, descendons.

Voyant Eléane descendre avec une certaine grâce du toit Irys l'imita, tout aussi souplement. Les deux femmes marchèrent un moment dans les rues pleines de monde à cette heure. S'arrêtant devant une étal elles achetèrent de la nourriture. Une nourriture qui se conservait longtemps, le voyage promettait de durer plusieurs jours. Elles trouveraient surement de quoi chasser, mais ce n'était pas une certitude, alors les deux femmes préféraient être prévoyantes.

Irys n'aimait pas vraiment toute cette foule, elle était plus habituée à la solitude et au grand espace, elle se sentait opprimée, elle avait hâte de sortir, de respirer de nouveau un air pur. De sentir à nouveau le vent se glisser dans ses cheveux. Elle avait envie de partir, vite... Après avoir acheté tous ce dont elles avaient besoin les jeunes femmes se dirigèrent vers l'écurie. Irys avait hâte de revoir Mistral, sa fidèle petite jument.

Arriver dans l'écurie, Irys se dirigea vers un palefrenier, pour pouvoir récupérer sa jument. La transaction se fit sans problème, Anya avait du déjà passer pour le prévenir. Sa jument était aussi contente qu'elle de la revoir. Mistral était une petite jument à la robe Bai brun foncé, elle se confondait assez facilement dans le paysage. Elle n'était pas très haute mais Irys la préférait ainsi. La petite jument était câline et affective, elle aimait beaucoup sa maitresse et chercher toujours à lui plaire et exécuter au mieux les ordres que celle-ci lui donnait. En vérité les deux êtres semblait avoir à peu près le même caractère, ce qui était assez drôle à voir. Irys ne doutait pas que se lien qui s'était créé continuerait à évoluer au fil des temps et des chevauchées.

Les deux femmes étaient maintenant tout à fait prêtes à partir. De nouveaux horizons s'offraient à elles. Il ne leur restait plus qu'à découvrir se nouveau monde. Elles étaient partit en direction de leur avenir, de leur voie... Irys se tourna vers sa compagne avec un grand sourire :

- « Enfin, un nouveau voyage, de nouveaux grands espaces nous attendent, on y va ? »

[J'ai prit la liberté de faire bouger les deux personnages histoire que l'histoire avance, mais y'a pas de problèmes si tu veux que je change.]

[Aucun problème, j'y avait pensé aussi ^^]

Aux écuries, Irys récupéra sa jument. D'une couleur brun foncé, naturelle, elle était fine mais par ailleurs puissante, d'une certaine manière. Elle et sa maîtresse avaient l'air de plutôt bien s'entendre.
Eléane alla prendre Emeraude. Elle lui avait manqué pendant cette aventure en pleine ville, et, à en juger par les yeux brillants de sa jument, le sentiment était réciproque. Heureuse d'avoir en sa compagnie une fidèle amie, et une nouvelle amie, elle alla rejoindre Irys qui l’attendait devant la porte des écuries.

- Enfin, un nouveau voyage, de nouveau grand espace nous attendent, on y va ?

Ensemble, elles se mirent en selle, et sortirent de la ville. Après avoir passé les portes d’Al-Far, Eléane se rendit enfin compte combien les grands espaces, les champs étendus jusqu’à l’horizon, et l’extraordinaire sensation de liberté lui avait manqués.

- C’est parti ! Allez Emeraude, ajouta-t-elle à l’intention de sa jument.