Réveil & Pensée[Al-Far]

Invité

[Sujet ouvert à tous le monde.]

L'aube venait tout juste de se lever. Le soleil commençait à peine à inonder la ville de sa lumière. Sur un toit d'Al-Far une jeune fille ouvre les yeux, de beaux yeux bleus, un regard dans lequel on pourrait se noyer. Ses longs cheveux noirs sont détachés et quelque peu emmêlés, ça n'a pas d'importance, en tous cas pour elle. Cette jeune fille est bien au dessus des apparences physiques. Doucement elle se redresse, regardant le ciel, les oiseaux, volant où bon leur semblent. Elle ramasse ses affaires près d'elle, son arc bien ouvragée, ses flèches venant du pays faël. N'importe qui pourrait voir que c'était une étrangère, dormir dehors à Al-Far, même sur les toits c'est plutôt suicidaire quand on sait le taux de criminalité de la ville.

Doucement Irys émergea de son sommeil, elle avait peu dormi, mais cela lui suffisait. Une douce odeur de viande de siffleur vin lui taquiner les narines, à ce même moment, une sensation au creux de son ventre s'éveillea. Elle a tout simplement faim. Elle se lèva et regarda d'où venais l'odeur. Une petite échoppe, et encore une autre, un étal rempli de nourriture. Cela l'étonna, si tôt le matin, déja la ville bourdonner. Bien sur elle avait faim, mais ce n'était pas une raison pour voler. Voler... quel acte faible... bien trop bas pour elle. Elle n'était pas voleuse. Bien sur elle aurait plutôt bien vécu en volant, elle aurait été assez discrète, pour des marchands peu méfiants, mais elle n'avait pas envie d'une vie comme cela. Elle avait gagné un peu d'argent grâce à la caravane qui l'avait emmené ici, et il lui rester de quoi manger sur elle, elle prit donc un bout de pain et de la viande sechée. Elle songea à déscendre mais elle était mieux en hauteur, surement une habitude qu'elle avait prise de son éducation faëlle. Et aussi un instinct, on avait toujours plus de chance de s'en tirer quand on était plus haut que son ennemi. Mais pourquoi pense-t-elle à cela ? Après tous, elle n'avait pas d'ennemi ici, mais on n'était jamais trop méfiant...

Une fois sa faim calmée la jeune fille observa la ville. Les gens se déplacaient dans la rue, menant leur vie. Elle ne voulait pas devenir comme eux, vivre une vie monotone, elle voulait de l'aventure. Liberté... De nouveau ce mot lui revint en tête. Était-elle vraiment Libre ? Réponse simple, elle l'était, elle faisait ce qu'elle voulait. Mais mauvaise réponse pensa-t-elle en réfléchissant un peu plus, prenant une nouvelle boucher de pain. Elle n'était pas Libre... pour le moment elle était entravée dans cette ville, elle ne pouvait pas parcourir le monde comme elle le voulait, découvrir et apprendre. Elle était entravée ici, comme elle avait était entravée ailleurs. Elle était bloquée, elle ne pouvait pas se déplacer, il lui fallait une monture. Puisqu'elle méprisait le vol, en tous cas le vol juste pour servir ses intérêt elle ne volerait surement pas un cheval. Elle se le paierait, elle l'avait décidée. Ou elle marcherait à pieds, mais elle n'était pas assez entrainée pour cela. Elle rêvait de liberté, mais elle n'était pas dénuée d'intelligence, et elle n'était pas folle non plus. Il lui fallait trouver sa voie, il lui fallait aussi découvrir ce monde qu'elle ne connaissait pas. Liberté... Elle la trouverait, elle apprendrait, elle saurait ce qu'est vraiment la liberté.

Pour le moment l'heure était à la découverte. La jeune fille commença à marcher, doucement, à sauter de toit en toit, à observer les gens plus bas. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait, mais elle aimait être au dessus d'eux, elle n'avait pas envie de descendre marcher avec eux. Elle aimait ce statut, elle pouvait voir sans être vue. Cela devait venir de son ascendant faël. Parmi tous ces visages qu'elle voyait, elle se demander qui pourrait lui offrir le vie dont elle rêvait... Elle s'amusait, essayant d'imaginer la vie de ses gens chaque jour... monotone... dénuée de sens. Lorsqu'elle aurait son propre cheval elle partirait, c'était sûr, elle ne resterait pas dans le même endroit tous les jours, et encore moi dans cet endroit. Il lui fallait un travail, elle se mit donc en tête d'en trouver un, un travail honnête, une auberge ou s'engager de nouveau dans une caravane, elle ne savait pas. Toujours sur les toits, Irys réfléchissait et observait ce qui pourrait être une source de revenue.
Apercevant l'auberge de la nuit passée elle s'y dirigea, cela n'avait pas l'air d'une enseigne très recommandée, mais elle y trouverait peut-être de quoi subvenir. Puis ensuite elle irais surement explorer la ville, si elle devait rester ici un moment il était mieux pour elle qu'elle en conaisse chaque recoin...

[Ce rp se passe avant ma formation de marchombre avec Ellana]

Eléane avait passé la nuit sur les toits.
Le matin était encore jeune et l'alizé soufflait dans ses cheveux tel un vent de liberté. Eléane prit le temps de savourer ce moment puis elle se dirigea vers la cheminée, la contourna tout en observant une plume moirée qui voletait par là. L'odeur alléchante qui lui parvenait à présent jusqu'aux narines l'informa de la nature de l'établissement sur lequel elle se trouvait. Une auberge.
Cela tombait bien, Eléane commençait à avoir faim. Bien que plusieurs étals de fruits et autres se tenaient en bas, elle refusait de s'abaisser au rang des voleurs.
D'un pas rapide, elle retourna de l'autre côté du toit. Celui-ci n'était pas bien haut, mais sauter de la toiture devant les marchands et passants n'était pas particulièrement dans ses habitudes.
Eléane saisit la gouttière qui se trouvait là, et qui paraissait assez solide.
Elle se laissa glisser le long du mur, aussi silencieuse qu'une ombre, puis contourna le bâtiment pour entrer dans l'auberge.
Elle s'installa à une table, et, en attendant le serveur, se surprit à observer les gens qui se trouvaient autour d'elle. Une fille attira son attention. De son âge, environ 14 ans, elle avait une couleur de peau assez claire, les cheveux semblables aux siens, longs et noirs. Ceux-ci étaient d'ailleurs un peu emmêlés, comme s'ils avaient été secoués toute la nuit par le souffle nocturne...
Eléane se souvint d'une silhouette aperçu cette nuit. Et si... ? Après tout, cela était possible.
Elle dut interrompre sa réflexion, l'aubergiste étant venu la voir. Calmement, elle jeta un dernier coup d'œil à cette jeune fille qui l'intriguait.

Invité

Irys avait pénétré dans l'auberge. C'était déjà mieux que ce qu'elle avait imaginé. Peut-être que l'ivrogne qu'elle avait vu le jour d'avant n'était qu'une exception. De plus, la bonne odeur de nourriture se fit sentir, de plus en plus, c'était donc d'ici qu'elle venait. La jeune fille s'installa tranquillement à une table, elle avait encore faim, et elle avait un peu d'argent. Ensuite elle demanderait à voir l'aubergiste... peut-être serait-t-il compréhensible et accepterait-il de l'embaucher.
En attendant, elle regarda les gens autour d'elle, l'auberge était déjà bien remplie, peut-être pourrait-elle avoir un bon salaire en travaillant ici. Il y avait quelques personnes qui semblaient tout à fait normales, pas d'ivrognes, c'était surement normal si tôt le matin. Ces hommes décuvaient surement encore de la veille. Irys se surprit à sourire en pensant à l'homme qui l'avait agresser la nuit précédente, il avait du avoir une très mauvais surprise en se réveillant, peut être ne s'attaquerait-il plus aux jeunes filles innocentes. Sur une table proche d'elle elle remarqua une jeune fille, d'environ son âge, les cheveux aussi noirs que les siens.

Voyant l'aubergiste arriver, Irys l'appela discrètement d'un signe de main. Celui-ci ne paraissait pas trop méchant, il semblait même aimable. Elle lui sourit. Il était mieux qu'elle fasse bonne impression à cet homme si elle voulait être engagée ici. L'aubergiste était maintenant à sa hauteur, elle prit donc la parole :

- "Bonjour, je ne veux pas vous dérangez en plein travail, mais il se trouve que je recherche un travail, et je me demandais si votre établissement pourrait m'employer, je suis sérieuse dans mon travail."

La jeune fille n'était pas encore très habituée à communiquer avec les Alaviriens, ce n'était pas très différent, mais il y en avait tout de même. Derrière l'aubergiste, l'attention d'Irys fut attirée par la jeune fille aux cheveux noirs qu'elle avait vu précédemment, mais pourquoi donc la regardait-elle ? La jeune fille reprit conscience que ses cheveux était encore emmêlés et elle y passa rapidement ses doigts de façon à se coiffer un peu et à les démêlés. Mais peut-être car ce n'était pas normal de s'adresser ainsi à l'aubergiste et de réclamer comme cela un emploi ? Tant pis, c'était trop tard maintenant. Elle rapporta son attention sur l'aubergiste, essayant de voir sa réaction, il semblait serein, pas vraiment surpris qu'on lui demande ainsi un emploi. Et sa réponse fut simple.

- "Mmm... Revenez voir plus tard et je vous dirais, je n'ai pas vraiment le temps pour le moment, il y a du monde."

Irys sourit à l'homme, un gargouillement de son ventre lui rappelât qu'elle avait faim, elle acquiesçât donc à l'homme avant de lui demander.

- "D'accord, je resterais ici jusqu'à ce que vous ayez du temps libre, ou je reviendrais, mais en attendant pourriez-vous me servir votre plat du jour, j'ai de quoi payer."

Ajouta-t-elle pour finir, en déposant quelques pièces sur la table pour confirmer ses dires. L'aubergiste s'éloigna de sa table. Elle attendrait, de toute façon elle n'avait rien d'autre à faire, elle pouvait prendre un peu de temps pour elle. Puisqu'elle allait manger ici la jeune fille se mit à l'aise, elle déposa son arc à coté d'elle, gardant continuellement un œil dessus. Elle tenait vraiment à cette arc, qui était une de ses seules armes. Au pire des cas il lui restait toujours ses dagues, mais elle savait nettement moins bien s'en servir. Tout en faisant cela, la jeune fille gardait un œil sur son entourage, elle n'aimait pas être prise au dépourvue, cependant rien n'attira son attention, pour le moment du moins. Elle prit donc son carquois, observant qu'aucune de ses flèches n'était abimées.

Tout en mangeant sa soupe, Eléane pensait aux marchombres. Elle avait déjà passé son évaluation, et était acceptée au sein de la guilde. Mais il lui faudrait trouver un maître, ce qui ne serait certainement pas aisé.
Cependant, Eléane savait reconnaître ceux qui aspiraient à la même liberté qu'elle.

Elle joua avec sa tresse quelques instants avant de plonger dans ses pensées.
Cette fille... Sa voie se trouvait dans la liberté. Sans savoir pourquoi, ni comment, Eléane le sentait. Au départ simple idée, la graine germa et se transforma en certitude. Elle leva les yeux. La jeune personne vérifiait ses flèches. Soudain, le souvenir lui revint. Elle qui était allée chez les Faëls, pendant deux ans, connaissait suffisamment ce peuple pour reconnaître leur travail. Ses flèches étaient faëlles. Le carquois et l'arc que la jeune fille possédaient étaient de la même provenance.
Mais si la demoiselle avait, il était vrai, un côté faël, sa couleur de peau et ses cheveux prouvaient autre chose.

Eléane fronça les sourcils. Elle se sentait fébrile, comme si elle aurait été en danger. Une impression fugace, qui disparut aussi vite qu'elle était venue et qui n'avait aucune raison d'être.
Bien que l'auberge avait un côté accueillant, elle ne dormirait pas dans la taverne. Et bien qu'il n'ait aucun danger...

Finissant son souper, elle finit son repas avec une pomme, croquant dans le fruit juteux à pleines dents. Elle se leva, paya son repas et demanda une chambre à son restaurateur. Elle n'avait pas l'intention de dormir ici, mais elle serait à Al-Far pour quelques temps et un endroit où poser valises semblait s'imposer...
Elle en profita pour regarder la fine allure de celle qu'elle pensait avoir croisé sur les toits. Eléane sourit.

Invité

Irys continuait de vérifier ses flèches, toutes étaient en état. Ah, comme elle aimait ses flèches, son arc, son carquois, seul ami qu'elle ait vraiment eu. Seules ses armes la protégeraient dans la vie qu'elle désirait avoir. De nouveau son esprit rêvait de liberté, d'aventure. Elle n'était pas faite pour servir dans une auberge. Elle ne supporterait pas une vie monotone, ce n'était pas pour elle. Tendrement elle caressa ses flèches... Elle devrait peut-être s'engager de nouveau dans une caravane, cela lui permettrait de découvrir un peu plus le monde, les gens, de gagner un peu d'argent, et peut-être même aurait-elle un cheval. Elle ne savait pas vraiment... Elle aspirait à une autre vie, bien qu'elle ne sache pas laquelle. Elle voulait chevaucher librement, elle voulait aller là où personne n'était jamais allé avant. Elle voulait pouvoir grimper là où elle le désirait. Vivre comme elle l'entendait.

Voyant son repas arriver, la jeune fille rangea ses flèches. Elle mangea doucement, la viande était délicieuse, cela lui faisait le plus grand bien. Devant elle, elle voyait toujours la jeune fille qui l'observait quelque temps avant. Tout en elle respirait la liberté... Peut-être un signe ? Elle était sur la bonne voie ? Ou simple fabulation de son esprit. Elle avait peut-être en face d'elle celle qui lui donnerait la réponse à sa question ? Ou peut-être pas, ses rêves et ses désirs lui donnaient surement de fausses impressions. Irys était complètement absorbée par ses pensées, elle ne pensait plus qu'à son avenir, qu'à ce qu'elle désirait devenir. Elle mangeait sans vraiment sans rendre compte, elle ne faisait plus attention à rien. Plongez dans ses réflexions, quelle était donc sa voie ? Plus rien ne l'intéressait, elle n'avait même plus faim, une chose l'intéressait, une seule, que faisait-elle ici, pourquoi cette fille était-elle aussi ici, à ce même moment, et enfin, quelle était cette voie qu'elle sentait si proche, quelle en était l'entrée ? La jeune fille devant elle, ou un avenir proche ? Elle ne faisait plus attention à rien, trop plongée dans ses pensées. À tel point qu'elle ne remarqua pas le groupe d'hommes à l'aspect bizarre qui était rentré dans l'auberge. Elle ne remarqua pas non plus que la tension dans l'auberge, calme quelques instants auparavant s'était alourdie. Elle ne vit pas l'homme qui semblait être le "chef" de ses incapables parler à ses "hommes" et se diriger vers elle. La seule chose qui la sortit de ses pensées fut une voie grave.

- "Tiens ma mignonne, comme on se retrouve, je crois que quelqu'un a oublié de t'apprendre la politesse et ton devoir envers les hommes, donc je vais devoir m'en charger ?"

Irys leva le regard, elle reconnut l'homme qui lui parlait, pas à son visage non, mais plutôt aux deux bandelettes qui entourait ses doigts. Cet ivrogne qui possédait surement une cervelle de raï. Elle lui lâcha un regard dédaigneux, méprisant, il ne méritait même pas qu'elle lui réponde. Elle jeta un coup d'œil vers le comptoir, d'autres hommes du même type y étaient. Pourquoi donc ces hommes étaient-ils si bêtes ? Les faël était respecteux eux, jamais il n'aurais agit, ou parler de la sorte, ces homme était donc si mal élevé que cela, il était pitoyable... Pourquoi donc était t'il ainsi ? La leçon qu'elle lui avait infligé la nuit dernière n'avait pas suffit ? L'homme n'avait pas semblé apprécier sa réponse muette. Il leva le poing sur la jeune fille, ne cherchant cette fois pas à s'en saisir, mais plutôt à lui apprendre les bonnes manières. Bien sur il était lourd et lent, imprécis aussi. La vivacité de la jeune fille suffit largement pour qu'elle évite l'énorme poing qui se serait écrasé sur son crâne. Se retournant avec la même vivacité elle saisit le poignet de l'homme et le plaçât dans son dos, ainsi il ne pouvais plus bouger. Ces quelques cours avec les soldats de la caravane étaient vraiment très utiles bien qu'elle ne connaisse que quelques "prises". De son autre main elle saisit un doigt et le brisa avec un craquement sec. Elle approcha sa bouche de l'oreille de son agresseur et lui chuchota d'un ton calme et serein, maitrisé

-"Tu ne mérite pas les flèches faëlles, ni leurs dagues, cependant je n'hésiterais pas à m'en servir, et je te jure que je suis bien meilleur à l'arc ou à la dague qu'avec mes doigts. Alors pour une fois dans ta vie, tu va être intelligent, je sais, c'est beaucoup te demander, et tu vas gentiment partir toi et tes amis et oublier cette auberge. Inutile de me chercher pour te venger, ou tu pourrait y perdre beaucoup plus que tes doigts, sa calmera peut-être tes ardeurs"

Finit-elle part dire en donnant une légère pression sur les "bijoux de famille" de l'homme. Elle savait que si tous les hommes se jetaient sur elle, elle n'aurait qu'une très mince chance, elle n'était pas invincible et ne savait pas vraiment se battre bien qu'elle est reçut un très bon entrainement, elle ne s'était jamais battue en situation réelle. Et bien que toutes ces brutes soient grasses, bêtes et lentes, ils ne manquaient pas de forces. À distance elle les aurait abattus sans problème grâce à son arc. Aussi proche elle ne pouvais s'en servir, et elle n'était pas maitre dans la maitrise de ses dagues ou de ses mains. La jeune fille espérait que son ton calme et ses paroles suffiraient à faire fuir ces hommes. Elle ne savait pas vraiment comme ils réagiraient n'ayant jamais été confrontée à une telle situation. Du coin de l'œil elle chercha une échappatoire au cas où la situation tournait mal pour elle. Une fenêtre au fond, elle pourrait s'y jeter et rejoindre les toits, ils ne la suivraient surement pas là-bas. Et même dans ce cas elle avait toujours était plus à l'aise en hauteur. Elle ne risquait donc pas si gros que sa... Elle attendait la réaction de l'homme, elle avait relâchée son étreinte, il avait maintenant le choix.

[ Si tu préfères qu'ils n'attaquent pas ensembles ou si tu veux te débrouiller seule, dis le moi j'éditerais ^^ ]

À peine avait-elle finit de demander sa chambre qu'une voix s'éleva.
Eléane tourna discretement la tête. Plusieurs hommes, plutôt musclés et tenteurs d'aventures s'approchaient d'une jeune fille.
- Tiens ma mignonne, comme on se retrouve, je crois que quelqu'un a oublié de t'apprendre la politesse et ton devoir envers les hommes, donc je vais devoir m'en charger ?
Eléane retint un bref sourire. Ce monsieur n'avait pas choisit la bonne personne à qui s'adressait, la demoiselle n'étant d'autre que la jeune faëlle qui intriguait Eléane. Et il n'avait pas non plus beaucoup de cervelle. A en juger par ses paroles, il avait déjà rencontré la jeune fille...
L'adolescente lui saisit le poignet, et l'immobilisa en quelques gestes vifs et précis. Elle lui dit à l'oreille :
- Tu ne mérites pas les flèches faëlles, ni leurs dagues, cependant je n'hésiterais pas à m'en servir, et je te jure que je suis bien meilleur à l'arc ou à la dague qu'avec mes doigts. Alors pour une fois dans ta vie, tu va être intelligent, je sais, c'est beaucoup te demander, et tu vas gentiment partir toi et tes amis et oublier cette auberge. Inutile de me chercher pour te venger, ou tu pourrait y perdre beaucoup plus que tes doigts, ça calmera peut-être tes ardeurs...
Malheureusement, l'homme n'avait apparement pas l'intention de se laisser commander par une fille telle que la faëlle. Eléane sentit un frémissement dans la foule. Ses hommes de mains seraient là pour l'aider. Le jeune fille serait-elle à la hauteur ? Son arc ne lui serait d'aucune utilité. Elle savait se battre, cela était sûr, mais pourrait-elle leur tenir tête ? À tous ?
Eléane effleura le manche de son poignard qu'elle portait à la ceinture, puis renonça. Ces lourdauds ne méritaient ni l'acier d'une faëlle, ni celui d'une marchombre, aussi novice soit-elle. Soit. Si la jeune fille était en difficulté devant ces hommes, Eléane utilisera ses mains.
Autant voir maintenant comment elle se débrouillerait, et si Eléane aurait besoin d'intervenir.

Invité

[Non il ni y'a aucun problème ! Au contraire.]

Très vite, malheureusement pour la jeune fille, elle découvrit que l'homme n'avait aucune attention de la laisser tranquille. Il appela ses hommes d'un sifflement. Irys le savait pertinemment elle n'avait qu'une très mince chance de s'en sortir contre autant d'hommes. Mais elle ne fuirait certainement pas avant d'avoir essayé. Voyant les hommes se diriger vers leur chef, si l'on pouvait appelez ça comme ça... La jeune faëlle décida de le mettre hors combat tout de suite. Elle n'utiliserait pas ses dagues, pas pour le moment du moins, elle ne les souillerait pas d'un sang aussi... faible... bas... sale, elles méritaient beaucoup mieux.

Elle resserra de nouveau son étreinte, avant même que l'homme puisse comprendre qu'elle l'avait relâchée avant. D'un geste sec elle lui brisa la main, et lança son pied dans les bijoux de famille de l'homme, comme elle lui avait promis. Il s'écroula au sol de douleur.

- "Je te l'avais promis, et puis pour t'attaquer à une fille seule avec ta bande de gros bras incapables, tu ne devrais pas souffrir, tu n'avais rien ici à mon humble avis !"

L'homme ne répondit pas, déjà les autres lourdauds étaient sur elle. Comment allait-elle s'en sortir, ils étaient lents, et imprécis, mais ils avaient de la force, et s'ils la saisissaient elle ne pourrait surement pas se défaire de leur étreinte... et ensuite, elle n'osait pas y penser. Pour le moment, elle pouvait encore se défendre, elle envoya valser son pied dans le nez du premier, partie sensible, elle le savait, il se brisa sous le coup et le visage de l'homme devint écarlate. Il posa ses deux mains sur son nez, comme pour contenir la douleur. Mais, une de ses mains n'atteignit jamais son visage, saisie au vol elle fut brisée comme celle de son chef. Irys se maudit de ne connaitre que quelques prises, rien de plus, elle ne savait pas se battre à mains nues, si elle s'en sortait elle apprendrait, c'était tellement utile. Bien que les ivrognes aient eu un mouvement de recul en voyant leur ami s'écrouler aussi vite, ils se ressaisirent et se jetèrent sur la jeune fille, comment osait-elle se défendre, personne ne leur avait jamais résisté de la sorte, elle en payerait le prix fort.

Rapidement Irys fut submergée, elle essayait de se défendre, mais les quatres hommes qui étaient sur elle, elle esquivait leurs attaques du mieux qu'elle pouvait, mais elle ne trouvait aucun moyen de leur porter le moindre coup. Elle ne s'en sortirait pas à la seule forces de ses bras, c'était sûr. Elle ne pouvait pas s'enfuir pour le moment, en sautant sur les épaules de cet homme peut être, quoi que. Une idée lui vint en tête, elle ne savait pas si c'était possible, se rétractant le plus possible pour prendre de l'élan. Elle bondit sur les épaules du première homme, celui qui essayait de la saisir par la taille. Deux choix s'offrait à elle, prendre ses dagues et les souiller, ou essayer encore une fois d'apprendre. Elle choisit la deuxième option, elle pourrait toujours saisir ses dagues après. Elle saisit l'homme par la tête, enfonçant ses doigts dans les yeux, il se déstabilisa. Elle réfléchit, les zones sensibles qu'on lui avait enseigner, le cou bien sûr ! Du plat de la main elle assena un grand coup à l'arrière du cou de l'homme, il s'effondra, la jeune fille bondit au même moment, un peu plus loin sur une table.

Plus que trois, ils attaquèrent d'un même mouvement, ne lui laissant aucune chance, elle lança un regard à son arc, il était trop loin, bien qu'elle pouvait tirer à une vitesse surprenante elle n'en aurait pas le temps ici, dommage, cela aurait très rapidement fini le combat. Plus qu'une chose à faire, bien qu'elle n'en avait pas du tout envie, elle posa sa main sur ses deux dagues faëlles, peut-être cela les déstabiliserait-ils. Au pire des cas elle était prête, mais elle se promis d'apprendre à se battre pour ne plus jamais déshonorer ses lames en les souillant d'un sang aussi bas...

Eléane observa le combat avec intérêt. Le jeune fille se battait assez bien. Elle mit hors-jeu le chef de la bande, puis abattit sa main sur la nuque du deuxième, qui s'effondra, inconscient. Eléane grimaça lorsque les trois autres encerclèrent la faëlle. Celle-ci posa les mains sur ses dagues, mais cela ne serait pas suffisant. Eléane s'avança alors.

- Peut-on appeler vraiment hommes des personnes aussi balourdes que vous ? lança-t-elle, narquoise.

L'homme en face d'elle lui jeta un regard noir. Sans un mot, il se précipita vers elle et tendit les bras, pour l’attraper. Eléane effaça les épaules, évitant de loin les gros bras, puis attrapa son poignet. Alors qu’elle s’apprêtait à la renverser, un autre s’avança brusquement, lui fauchant les jambes. Eléane bondit en l’air une seconde avant qu’il ne la fasse tomber, tenant toujours le poignet de son autre adversaire. Elle effectua un salto avant, projetant lourdement l’homme sur le sol. Juste avant d’atterrir sur le sol, elle lança sa jambe dans le torse de celui qui avait essayé de la faire tomber. La poitrine comprimée, celui-ci tituba un instant, essayant de reprendre son souffle. Il n’eut le temps que de voir une main s’abattre sur son cou, avant de sombrer dans l’inconscience.
Plus qu’un.

Invité

Alors que Irys avait poser les mains sur ses deux dagues, une voix derrière les hommes attira leur attention.

- Peut-on appeler vraiment hommes des personnes aussi balourdes que vous ?

C'était la jeune fille qu'elle avait vue un peu avant. Irys se demanda alors si elle était de taille à rivaliser avec ses trois hommes. Très vite elle en fut convaincu. Deux des homme s'étaient jetés sur cette nouvelle arrivante. Irys bondit sur le troisième, non elle ne mettrait pas la jeune fille qui venait de lui donner une chance se faire massacrer. L'homme sur le coup de la surprise se retourna. Malheureusement pour lui Irys était déjà là, abaissée à hauteur de sa taille, d'une jambes elle balaya les deux jambes de l'homme qui s'écroula lourdement. Se relevant elle lui lâcha un coup de pied dans l'estomac.

Du coin de l'œil elle continuait d'observer la jeune fille qui lui avait permis de ne pas souiller son honneur en utilisant ses lames ou en fuyant contre ses hommes si... elle ne trouvait pas les mots pour les définir. Mais elle ne devrais pourtant pas avoir autant de mal à mettre hors d'état de nuire ce type d'hommes ! Elle avait pourtant reçu un bonne entrainement, pas assez suffisant, elle apprendrait. Du coin de l'œil elle vit la fille aux cheveux noirs mettre hors de combat les deux homme qui s'étaient attaqués à elle. Elle avait fait cela très rapidement, avec des gestes précis et une certaine grâce. Au final Irys avait peut être raison, si cette jeune fille avait était mise sur son chemin, c'était peut être pour la guidée, ou du moins lui montrait l'entrée de cette voie. En tous cas, cette fille était vraiment impressionnante.

S'approchant d'elle, elle lui sourit simplement avant de la remercier :

- "Merci, votre façon de combattre et vraiment impressionnante, je vous suis redevable, que puis-je faire pour vous, bien que je n'ai pas grand chose ?"

Irys ne savait pas vraiment comment l'on remercier les gens chez les humains. Chez les faëls c'était simple, tout était une question d'honneur, et on n'était redevable à vie à quelqu'un qui sauvait l'honneur d'un faël. C'était ce que ressentait Irys en se moment, elle ne serait surement pas morte, mais son amour propre, et donc son honneur en aurait pris un coup...

Eléane tourna la tête. La jeune femme avait mis hors combat le dernier. Elle pivota alors vers elle et la remercia gentiment :
- Merci, votre façon de combattre et vraiment impressionnante, je vous suis redevable, que puis-je faire pour vous, bien que je n'ai pas grand chose ?
Avec un sourire amical, Eléane répondit :
- Tu ne me dois rien, c'était normal de ma part. D'autant que j'avais un petit compte à régler avec l'un d'eux, qui s'en était pris à moi un autre soir. Tu avais l'air de bien te battre... Au fait, je suis Eléane.
La certitude d'Eléane revenait. Marchombre était la voie de cette fille. Elle-même n'était qu'une novice, mais si elle pouvait mettre cette jeune adolescente sur la voie, alors elle le ferait.
Eléane s'assit à une table. Elle décida que la faëlle lui plaisait bien. Sa quête de liberté brillait comme une flamme en elle.
Eléane se demanda si elle était vraiment faëlle. L'origine de l'arc et des flèches était indéniable, mais elle, ne ressemblait pas aux faëlles. Peut-être étit-elle seulement demi-faëlle ? Quoi qu'il en soit, elle décida de discuter un peu avec elle.

[Désolée de faire aussi court, panne d'inspiration Embarassed

]

Invité

Irys s'assit à la table avec Eléane alors que celle-ci lui répondait :

- Tu ne me dois rien, c'était normal de ma part. D'autant que j'avais un petit compte à régler avec l'un d'eux, qui s'en était pris à moi un autre soir. Tu avais l'air de bien te battre... Au fait, je suis Eléane.

Cette jeune fille était vraiment surprenante, les Hommes étaient surprenants, alors qu'elle avait été habituée au respect et l'honneur elle découvrait à quel point certains hommes pouvaient tomber bas et être lâche, fait qu'elle haïssait. Alors qu'on lui avait apprit que les seuls alaviriens qui savait se battre étaient rares et avaient du apprendre durant de longues années, qu'ils commençaient à apprendre seulement vers l'âge où les faëls eux savait déjà se servir de leurs arcs à la perfection. Au final, on lui avait dit que les seuls humains qui savait se battre avaient au moins plus de 22 ans. Et voilà que là, elle découvrait une jeune fille de son âge environ, à moins qu'elle se trompât, qui se battait vraiment bien. Les faëls étaient-ils remplis à ce point de préjugés pour qu'on lui ait raconté autant de choses erronées ? Il était temps pour elle de savoir vraiment et de ne plus croire innocemment ce qu'on lui avait apprit.

De plus, la jeune fille réfléchissait au geste qu'elle avait fait pour combattre, elle ne savait qu'à peine se battre, elle ne devait sa victoire qu'à sa vivacité, qu'elle avait naturellement, et aussi à Eléane, mais si un jour elle devait combattre contre une personne comme Eléane, elle n'aurait que très peu de chance, à mains nues du moins. Elle savait pertinemment qu'elle était surement meilleure à l'arc. Il fallait qu'elle parte, qu'elle découvre le monde d'elle-même, on lui avait dit beaucoup trop de chose fausse. Et puis, elle manquait vraiment d'entrainement, sa place n'était pas dans une auberge, elle le savait, ou du moins elle le pensée. Mais comment découvrir le monde, au pire des cas, elle essayerait seul, à pied, c'était risquér, surement, mais elle ne supporterait pas de vivre au même endroit. Si elle devait rester à un seul endroit toute sa vie, autant que ce soit dans la forêt de Baraïl.

Irys observa la fille qui lui faisait face, fine élancée, elle devait être plutôt agile également avec cette taille et vu la façon dont elle avait tenu en échec les deux hommes qui s'était jeté sur elle. Ses cheveux étaient noirs, comme elle avait déjà pu le remarquer mais au contraire d'Irys ils étaient noués en une grande tresse, sauf une mèche qui pendait à côté de celle-ci. Les yeux d'Eléane étaient noirs, et son attitude montrait un certain calme. Intéressant pensa Irys, elle ferait une bonne archère, elle devait surement être précise, et garder son calme lorsque l'on tirait était primordial. Lorsque l'on se battait tout court d'ailleurs, le calme était obligatoire si l'on voulait éviter de faire la moindre erreur. Irys décida qu'elle pouvait décider sans trop de crainte. La personne qui lui faisait face était sa porte d'entrée, doucement cette certitude s'ancrait dans le cœur d'Irys.

- "Je suis Irys, je ne comprend pas les intentions de ces hommes, ils sont vraiment stupides... Tous les hommes sont ainsi, des ivrognes ? Chez moi aucun être du sexe opposé n'est aussi stupide ! Pourquoi les femmes ici on l'air d'être considérées comme des êtres inférieurs, je ne saisit pas vraiment... Enfin bon, je te remercie encore de m'avoir permis de ne pas utiliser mes dagues, elles méritent beaucoup mieux, tout comme mon arc... Et puis, ils n'auraient eu aucune chance si j'avais utilisé des armes..."

Finit par ajouter la jeune faëlle avec un sourire aux lèvres, après tous, les hommes n'étaient pas armés, bien qu'ils étaient plusieurs, et elle n'aimait pas se battre armée contre des ennemis qui ne l'étaient pas. En tout cas, Eléane l'intriguait réellement, comment se faisait-il qu'elle sache déjà bien se battre ? Et qu'en plus, cela lui paraisse normal, il était sûr que Irys aurait agit de même, mais... c'était donc normal aussi d'aider les autres chez les alaviriens ? Pourtant personne dans l'auberge n'avait levé le moindre petit doigt lors de l'affrontement, donc non ce n'était pas si normal que ça en déduit Irys. Cette fille était spécial, c'était sûr. Elle en apprendrait peut-être la cause, ou non, dans tous les cas cette discussion ne serait pas inutile, c'était une certitude...

- Je suis Irys, je ne comprend pas les intentions de ses hommes, ils sont vraiment stupide... Tous les hommes sont ainsi, des ivrognes ? Chez moi aucun être du sexe opposé n'est aussi stupide ! Pourquoi les femmes ici ont l'air d'être considérées comme des êtres inférieurs, je ne saisit pas vraiment... Enfin bon, je te remercie encore de m'avoir permis de ne pas utiliser mes dagues, elles méritent beaucoup mieux, tout comme mon arc... Et puis, ils n'auraient eu aucune chance si j'avais utilisé des armes...

"Chez moi..." releva Eléane. Ainsi était-elle donc faëlle. Eléane avait passé deux ans à l'Ouest de la Forêt de Baraïl et connaissait mieux que d'autres Alaviriens les habitudes et coutumes des Faëls. Ceux-ci apprenaient à tirer à l'arc très jeune, et, vu l'âge de la jeune fille, il ne faisait aucun doute qu'elle soit une archère redoutable.
Les deux petites lames qu'elle portaient étaient fines et légères, et Eléane ne douta pas qu'elle sache s'en servir. Mais l'adolescente avait raison. Ces hommes ne méritaient pas l'acier faël, et se battre armée contre des adversaires qui ne l'étaient pas n'était pas vraiment correct, selon Eléane du moins.
D'après ce qu'elle avait vu, Irys savait à peu près se battre à mains nues, mais les faëls utilisaient plus leurs arcs que le combat rapproché, et celui-ci semblaient faire un peu défaut à sa jeune interlocutrice.
Son visage doux et jeune avait sans nul doute trompé les hommes. Ils pensaient avoir affaire à une jeune fille sans défense ? Leurs préjugés sur les femmes leur avait coûté une correction.
Eléane eut un sourire aux dires d'Irys.

- Tous les hommes ne sont pas ivrognes et stupides, mais je dois avouer que ceux-là préfèrent s'attaquer aux jeunes filles qu'ils croient sans défense... Et cela ne leur réussit pas toujours ! Et au sujet de la considération des femmes comme des êtres inférieurs, je me pose la même question que toi. Cependant, nous sommes à Al-Far, et je dois dire que c'est l'un des endroits de Gwendalavir où l'on croise le plus d'ivrognes stupides.

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- Tous les hommes ne sont pas ivrognes et stupides, mais je dois avouer que ceux là préfèrent s'attaquer aux jeunes filles qu'ils croient sans défense... Et cela ne leur réussi pas toujours ! Et au sujet de la considération des femmes comme des êtres inférieurs, je me pose la même question que toi. Cependant, nous sommes à Al-Far, et je dois dire que c'est l'un des endroits de Gwendalavir où l'on croise le plus d'ivrognes stupides.

Ça Irys n'en avait aucun doute, qu'il y avait plus d'ivrognes ici que n'importe où. En tout cas ils étaient vraiment stupides ! La conversation des deux jeunes femmes fut interrompue par l'aubergiste qui revenait.

- "Pour votre demande d'emploi de tout à l'heure, si vous réussissez à me débarrasser de tous les ivrognes qui viennent troubler mon auberge, et ils ne manquent pas, je vous engage tout de suite."

Irys regarda l'homme, sa voie n'était pas à servir dans une auberge. C'était décidé, elle ne vivrait pas ainsi pour un salaire de misère, elle trouverait un autre moyen, quitte à s'engager de nouveau dans une caravane. Elle verrait bien. Elle sourit à l'homme tous de même avant de lui répondre d'une voie calme et posée :

- "Non, au final je ne pense pas que mon avenir soit dans une auberge, j'aspire à autre chose, excusez-moi de vous avoir importuné."

L'aubergiste acquiesça de la tête avant de retourner vers son comptoir, avec une mine un peu déçue, il aurait surement apprécié une serveuse qui lui serve de soldat dans le même temps.
Irys se tourna vers Eléane, qui ne devais surement pas comprendre grand chose à sa conversation avec l'aubergiste. Toujours d'une voie douce, où l'on pouvait relever un léger amusement elle lui dit avec le sourire :

- "Je crois que je ne vais pas trop m'éterniser à Al-Far, sinon il risque d'y avoir une extinction massive d'ivrognes stupides, je ne crois pas que je supporterais longtemps d'être ainsi importunée pas ces lourdaud mal intentionnés ! Enfin, il faut que je trouve le moyen de partir de cette ville de misère ! Après tout je suis venue ici pour découvrir et apprendre, pour suivre ma voie, bien que je ne la connaisse pas..."

Elle finit ses paroles sur une note plus sérieuse, après tout c'était son but, trouver sa voie, son but n'était pas d'exterminer tous les ivrognes des villes, sinon il y aurait un certains manques d'hommes dans les villes pensa-t-elle. Bon, elle devait vraiment trouver un moyen de partir d'ici, donc une monture. Elle verrait ça plus tard, pour le moment sa discussion avec la jeune femme l'intéressait, et l'amusait aussi, elle avait l'air sympathique, et ça ne lui faisait pas de mal de discuter un peu.

L'aubergiste arriva à leur table, et s'adressa à Irys.

- Pour votre demande d'emploi de tout à l'heure, si vous réussissez à me débarrasser de tous les ivrognes qui viennent troubler mon auberge, et ils ne manquent pas, je vous engage tout de suite.
- Non, au final je ne pense pas que mon avenir soit dans une auberge, j'aspire à autre chose, excusez-moi de vous avoir importuné.

Eléane haussa un sourcil. Que cherchait cet aubergiste ? Un soldat qui le débarrasserait de tous les ivrognes ? Irys s'était battue, d'accord, mais, de la part d'un aubergiste, engager une jeune fille de 14 ans, simplement pour se débarrasser des ivrognes, à son simple profit... Il tenait une auberge, il en acceptait ceux qui rentraient, ivrognes ou pas.
Irys continua leur conversation.

- Je crois que je ne vais pas trop m'éterniser à Al-Far, sinon il risque d'y avoir une extinction massive d'ivrognes stupides, je ne crois pas que je supporterait longtemps d'être ainsi importunée par ces lourdauds mal intentionnés ! Enfin, il faut que je trouve le moyen de partir de cette ville de misère ! Après tout je suis venue ici pour découvrir et apprendre, pour suivre ma voie, bien que je ne la connaisse pas...

Eléane hocha la tête. Sa voie...Elle aurait bien parlé des marchombres à Irys... Mais en avait-t-elle le devoir ? Et si elle devait la laissait trouver sa voie toute seule. À moins qu'un petit coup de pouce dans la bonne direction ne puisse l'aider...Vers la liberté... Mais est-ce qu'Irys le voulait vraiment ?
Eléane décida de sonder la jeune fille. Elle ne voulait lui offrir un mot qu'elle ne voulait pas.

- Quel genre de voie voudrais-tu ? Comment voudrais-tu qu'elle soit ?

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- Quel genre de voie voudrais-tu ?

La question étonna Irys, sur tout ce qu'elle avait dit, seul le mot voie avait attiré l'attention d'Eléane. Irys avait-elle eu raison en pensant que cette jeune fille si spécial la mettrait sur le bon chemin ? Dans tous les cas, elle repensa à sa réflexion avant de s'endormir la veille. Était-elle vraiment libre, non, voilà la réponse qu'elle s'était donnée seule après réflexion. Que cherchait-elle : la liberté... c'était sûr. Elle cherchait aussi à apprendre, mais avant tout elle voulait être libre.
Elle planta donc ses magnifiques yeux bleus dans les yeux noirs de son interlocutrice avant de répondre, d'un ton un peu plus bas, comme un souffle.

-"Je cherche la voie qui m'offrira la vraie définition de la liberté et qui me permettra de l'obtenir. Je cherche la voie qui me permettra d'apprendre. Je cherche la voie qui me correspond. Ma voie..."

Tout était dit, c'était la seule chose qu'elle voulait être libre, apprendre, découvrir, connaitre. Elle voulait pouvoir s'envoler et planer, elle voulait s'envoler beaucoup plus haut qu'elle ne l'avait jamais fait, elle voulait pouvoir s'envoler au dessus du monde. Elle ne voulait pas le pouvoir. Le pouvoir n'était pas liberté. Le pouvoir était un engagement, l'engagement était une entrave à la liberté. Elle voulait être elle-même, elle voulait explorer toutes ses capacités, elle voulait se découvrir, se connaitre. Elle voulait entrer sur la voie qui la rendrait heureuse au final.

Sa voie serait ombre et lumière. Sa voie serait tracé et croisé. Sa voie serait remplie de choix. Sa voie serait harmonie et liberté. Sa voie serait dans les airs comme sur la terre. Sa voie serait l'univers, et au delà de celui-ci. Et surtout, sa voie ne s'arrêterait jamais.

Irys savait que cette voie existait, du moins elle l'espérait. Et si elle n'existait pas, elle la suivrait tous de même, elle se créerait un chemin. Elle n'était pas faite pour une autre voie. Irys brillait de la lumière de la liberté. Dans ses yeux on voyait que toutes ses paroles venaient du plus profond de son être. Elle était sincère.

- Je cherche la voie qui m'offrira la vraie définition de la liberté et qui me permettra de l'obtenir. Je cherche la voie qui me permettra d'apprendre. Je cherche la voie qui me correspond. Ma voie...

Si ainsi était son désir, alors ainsi serait sa Voie.
La Voie de la Liberté.
La Voie du Marchombre.
Les doutes d'Eléane s'envolèrent tels des oiseaux prenant leur envol. Soudain, elle se souvint de la fois où son désir de liberté l'avait conduite avec son père adoptif, lorsqu'elle avait sentit pour la première fois le vent, celui de la liberté, souffler dans ses cheveux, lorsqu'elle avait enfin trouvé le fameux nom de cette voie qu'elle cherchait depuis longtemps...Lorsque ses pas l'avait conduite en pays faël, puis, alors qu'elle en revenait, lorsqu'elle avait poussé la porte de ce conseil qui l'avait appuyée dans sa décision d'emprunter la voie du marchombre. Tous ces souvenirs étaient empreints de la même saveur d'harmonie, de fluidité, et de liberté.
Revenant à la réalité, Eléane hocha la tête, et répondit dans un murmure.
- Marchombre.

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- Marchombre.

Le mot résonna comme une évidence dans l'esprit d'Irys. Elle ne le connaissait pas, mais elle avait l'impression qu'il avait toujours été ancré en elle. Marchombre, synonyme de liberté. Marchombre sa voie. Elle ne connaissait rien, elle allait apprendre. Il fallait qu'elle en apprenne plus. Ouvrant la bouche elle demanda doucement :

-"Qu'es-ce ? Comment entrée sur la voie ?"

Deux question, dont elle connaissait les réponses, deux questions, marchombre était liberté. Comment l'atteindre, en apprenant. Mais elle voulait avoir une autre réponse, elle espérait que Eléane le comprendrait dans ce sens.

Un mince sourire apparut sur les lèvres de la jeune fille, ses yeux brillèrent intensément. Elle avait trouvé sa voie, elle avait trouvé le nom de sa voie, il ne lui manquait plus qu'a en trouver l'entrée. Ensuite elle s'y engagerait, sans hésitation, sans retour en arrière, jamais elle ne regretterait, elle ne se retournerait pas et tenterait d'aller au plus loin sur cette voie. La voie des marchombres, la voie à laquelle elle aspirait depuis qu'elle était née, mais qu'elle ne découvrait que maintenant. Irys avait donc eu raison, le destin avait mis Eléane sur son chemin pour que celle-ci lui montre la voie, lui fasse découvrir l'entrée, ou du moins lui montre où elle se trouvait. Dans un souffle, un murmure, elle lui chuchota, d'une voix emplie de reconnaissance pure :

-"Merci..."

Les yeux d'Irys brillèrent.

- Qu'est-ce ? Comment entrer sur la voie ?

Les réponses à ces questions vinrent d'elles même. Qu'est-ce qu'un marchombre ? La liberté devenue Homme. Comment entrer sur la voie ? En devenant liberté. Mais Eléane sentit qu'Irys avait besoin de la réponse du savant. Elle ne savait pas trop comment l'expliquer, ou peut-être ne connaissait que trop bien la réponse...
Irys la devança.
- Merci...
Eléane réfléchit un instant, puis se lança. La liberté était trop... libre, pour la formuler en mot.
Elle sortit d'un geste souple sa dague, et traça sur le bois trois lignes :

Destin immuable
Voie éternelle
Marchombre

- "Celui qui comprend la poésie marchombre a accès à son âme, et peut devenir marchombre à son tour" a dit un jour un grand marchombre. Je ne suis qu'une novice, mais si tu cherches la voie qui t'offrira la vraie définition du mot liberté, c'est sur la voie marchombre que tu la trouveras.

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Irys regarda Eléane réfléchir, elle la vit sortir sa dague et tracer trois lignes tout en parlant :

Destin immuable
Voie éternelle
Marchombre

- "Celui qui comprend la poésie marchombre a accès à son âme, et peut devenir marchombre à son tour" a dit un jour un grand marchombre. Je ne suis qu'une novice, mais si tu cherches la voie qui t'offrira la vraie définition du mot liberté, c'est sur la voie marchombre que tu la trouveras."

En voyant les lettres tracées sur la tables la jeune faëlle se rappela instantanément la veille. Elle comprenait ces lettres, elles faisaient écho en elle, elle les comprenait parfaitement. Sortant une de ses dagues à son tour elle traça les mêmes lettres que la veille, celles qui s'étaient effacées d'un coup de vent, cette fois, elles ne disparaitraient pas, elle avait trouvé sa voie, sa destiné, qui elle était.

Liberté éternelle
Harmonie infinie
Destinée.

Elle était marchombre. Il n'y avait plus aucun doute. Elle n'avait plus qu'a trouver quelqu'un pour apprendre réellement, elle pouvait apprendre seul, mais cela serait surement long, et elle n'aurait pas une formation complète. Eléane était une novice et elle se combattait déjà très bien, et avec une certaine harmonie, qu'était-ce ce qui était beaucoup plus avancé sur la voie ? Irys voulait découvrir cette voie. Doucement elle demanda à Eléane :

- "M'aiderais-tu à avancer sur la voie ? Ou dois-je y progresser seule ?"

La question avait fusée, simple, Irys ne savait pas comment fonctionnaient les marchombres, c'était la première fois qu'elle entendait ce mot, bien qu'il s'accordât parfaitement à elle. Elle voulait en apprendre plus, comme toujours elle donnerait le meilleur d'elle-même pour progresser sur la voie qui était sienne.

Eléane regarda Irys tracer cinq autres mots sur le bois de la table. Eléane sourit. Marchombre était sa voie.
Irys se tourna vers elle et lui demanda doucement.

- M'aiderais-tu à avancer sur la voie ? Ou dois-je y progresser seule ?

Eléane hésita. Tout comme elle, Irys devait trouver un maître qui l'accompagnerait sur la voie. Mais en attendant d'en trouver un, pouvait-elle lui montrer le chemin ?
Eléane se décida.

- Je ne peux pas vraiment t'accompagner dans ton cheminement. Tu dois trouver un maître qui se chargera de te faire découvrir la voie et deviendra ton guide. Je suis aussi à la recherche d'un maître. Je ne peux pas te servir de maître, mais je pense que je pourrais te montrer le début du chemin... Si tu le veux, nous pourrions y cheminer ensemble...

Deux marchombres novices. Oui, cela était une bonne idée.

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- Je ne peux pas vraiment t'accompagner dans ton cheminement. Tu dois trouver un maître qui se chargera de te faire découvrir la voie et deviendra ton guide. Je suis aussi à la recherche d'un maître. Je ne peux pas te servir de maître, mais je pense que je pourrais te montrer le début du chemin... Si tu le veux, nous pourrions y cheminer ensemble...

La joie passée d'avoir enfin trouver sa voie, la jeune fille se posait des questions, sa curiosité revenant à la charge. Elle savait qu'elle était marchombre, mais elle ne connaissait rien d'eux, comment fonctionnaient-ils ? Ainsi il fallait un maître pour nous guider mais est-ce que cela était obligatoire ? Son esprit était empli de questions à présent. Elle devait savoir.

-"Pourrais-tu me parler des marchombres, comment y rentre-t-on, existe-t-il une guilde ou est-ce différent ? Avoir un maître est-il obligatoire ? J'accepte volontiers que l'on chemine ensemble, mais j'aimerais en savoir un peu plus sur le fonctionnement de tout cela..."

Elle voulais comprendre, elle était marchombre c'était une évidence, mais comment cette communauté marchait-elle. Apparemment elle devrait trouver un maître, où le trouver ? Comment ou serait-ce ce maître qui viendrait à elle ? Elle ne savait rien.

La jeune fille avait presque oubliée où elle était après la déclaration d'Eléane. Mais en regardant autour d'elle, elle vit que de plus en plus de monde arrivait dans cette auberge. Elle préférait l'air libre et les hauteurs à l'intérieur sombre et sec. Avec un petit sourire elle dit donc à Eléane :

-"Si tu n'as plus rien à faire ici je te propose de sortir un peu, personnellement je préfère être à l'air libre sur les toits, sauf si tu as un endroit en hauteur à me faire découvrir, j'adore grimper personnellement, comme tout le monde chez moi d'ailleurs ! Sentir le vent dans mes cheveux me procure une certaine impression de liberté, et on sera peut-être mieux non ?"

- Pourrais-tu me parler des marchombres, comment y rentre-t-on, existe-t-il une guilde ou est-ce différent ? Avoir un maître est-il obligatoire ? J'accepte volontiers que l'on chemine ensemble, mais j'aimerais en savoir un peu plus sur le fonctionnement de tout cela...
Si tu n'as plus rien à faire ici je te propose de sortir un peu, personnellement je préfère être à l'air libre sur les toits, sauf si tu as un endroit en hauteur à me faire découvrir, j'adore grimper personnellement, comme tout le monde chez moi d'ailleurs ! Sentir le vent dans mes cheveux me procure une certaine impression de liberté, et on sera peut-être mieux non ?

Les questions et phrases fusaient, précises et Eléane fut ravie de voir Irys si enthousiamée.
Elle se leva et confirma les dires de la jeune marchombre.

- Bien sûr. Viens, allons sur le toit. Mais soyons discrètes. Ici, monter sur les toitures des maisons n'est pas habituel, évitons simplement de nous faire remarquer.

Se dirigeant vers la porte, elle ajouta, répondant de bonne grâce aux questions de la jeune fille :

- Autant commencer par le début, tu ne crois pas, continua-t-elle en adressant à Irys un clin d'oeil. Les marchombres forment une guilde, effectivement. Au centre siège le Conseil, qui approuve les choix des apprentis ayant choisi la guilde comme voie. Les marchombres sont des êtres épris de liberté. Chaque marchombre est donc libre de faire ce qu'il souhaite. Discrétion, fluidité, harmonie et liberté est ce à quoi tous les marchombres aspirent. Pour te guider sur la Voie, un maître marchombre te sera obligatoire. Il te servira de guide, et c'est lui qui te permettra de faire ta formation. Une formation dure trois ans, pendant lesquels le maître t'enseigne tout son savoir. Comment le trouve-t-on, à ce sujet, je n'en sais pas plus que toi. Une personne marchombre a un certain état d'esprit, et est et reste marchombre. Cependant, pour rentrer officiellement dans la guilde, lorsque tu auras trouver ton maître, il te présentera au Conseil. Je ne sais pas comme cela se passe. Le Conseil est formé des plus anciens marchombres, et contrôle les apprentis, pour voir s'ils sont dignes d'entrer dans la guilde, une façon de préserver celle-ci, j'imagine...

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Irys se dirigea vers la porte en suivant Eléane, elle l'écoutait attentivement parler et lui expliquer le fonctionnement des marchombres :

- Autant commencer par le début, tu ne crois pas, continua-t-elle en adressant à Irys un clin d'œil. Les marchombres forment une guilde, effectivement. Au centre siège le Conseil, qui approuve les choix des apprentis ayant choisi la guilde comme voie. Les marchombres sont des êtres épris de liberté. Chaque marchombre est donc libre de faire ce qu'il souhaite. Discrétion, fluidité, harmonie et liberté est ce à quoi tous les marchombres aspirent. Pour te guider sur la Voie, un maître marchombre te sera obligatoire. Il te servira de guide, et c'est lui qui te permettra de faire ta formation. Une formation dure trois ans, pendant lesquels le maître t'enseigne tout son savoir. Comment le trouve-t-on, à ce sujet, je n'en sais pas plus que toi. Une personne marchombre a un certain état d'esprit, et est et reste marchombre. Cependant, pour rentrer officiellement dans la guilde, lorsque tu auras trouver ton maître, il te présentera au Conseil. Je ne sais pas comme cela se passe. Le Conseil est formé des plus anciens marchombres, et contrôle les apprentis, pour voir s'ils sont dignes d'entrer dans la guilde, une façon de préserver celle-ci, j'imagine...

Ainsi, la communauté fonctionnait en guilde, avec un conseil marchombre, et elle était obligé de trouver un maître si elle voulait faire partie de cette guilde. Elle devrais apprendre pendant trois ans, elle trouvais cela raisonnable, trois ans pour apprendre la définition de la liberté, une éternité pour l'appliquer, elle ne demander pas mieux. Sa voie était marchombre c'était sur, elle trouverais bien un maître marchombre, elle l'espérait du moins, c'était son seul frein pour enfin arpenter cette voie qui la faisait rêver.

Sortant dehors elle se dirigea vers un coin un peu plus sombre. Elle avait était habitué à la discrétion. C'était une habitude faëlle, de plus, puisqu'elle avait souvent été rejetée, elle avait pris goût à se faire très discrète pour ne pas recevoir de remarques désobligeantes. Se cachant dans l'ombre d'une maison elle escalada sans difficultés les murs. Il y avait de nombreuses prises qui étaient assez grandes, il n'y avait donc pas de difficultés. Une fois sur le toit, elle se dirigea vers la cheminée, se dissimulant dans l'ombre de celle-ci pour avoir le moins de chances possible d'être vue. Une brise de vent ébouriffa ses cheveux, elle prit une grande inspiration, l'air pénétra dans ses poumons. Elle aimait le vent, il allait où il voulait, libre de tout acte, venant et partant, tempête ou simple brise. Il tractait les bruits et les odeurs, était un allié ou un ennemi, selon son envie.

- "Où a-t-on le plus de chance de rencontrer un maître marchombre ? J'aimerais bien partir d'ici, même si je ne suis là que depuis deux jours, je n'aime pas vraiment cette ville... Comment as-tu appris à te battre ?

Finit-elle par demander, après tout si elle ne pouvait pas partir pour le moment... quoi que... Elle pourrait au moins en savoir un peu plus sur Eléane avec qui elle partagerait peut être un bout de chemin... Et puis elle aimait bien cette fille de son âge, elle lui semblait être quelqu'un de confiance.

Eléane suivit sa nouvelle compagne dans un recoin sombre, et escalada le mur sans difficulté. Le vent soufflait dans ses cheveux, les emmêlant quelque peu. Eléane s'assit à même le toit, tandis qu'Irys lui demandait :

- Où a-t-on le plus de chance de rencontrer un maître marchombre ? J'aimerais bien partir d'ici, même si je ne suis là que depuis deux jours, je n'aime pas vraiment cette ville... Comment as-tu appris à te battre ?

Ainsi voulait-elle partir. Eléane ne dirait pas non, elle aussi avait passé trop de temps ici. Al-Far ne lui était pas insupportable, mais elle-même avait du mal à rester dans une ville très longtemps. Elle aimait bouger.

- Les marchombres sont partout. Aussi bien dans la campagne qu'en ville. J'ai cependant tendance à penser qu'il y en aurait pas mal autour de la capitale, Al-Jeit.

La deuxième question plongea Eléane dans ses souvenirs. Du passé auquel elle ne pensait que rarement. Elle vivait au moment présent. On ne peut changé le passé, tel un tache d'encre indélébile, et c'est nos choix présents qui mènent au futur, tel était la devise d'Eléane lorsqu'elle pensait trop à ses parents disparus.

- Je suis née à Al-Vor, une des quatre plus grandes villes de Gwendalavir, se situant Sud-Ouest, en bas de la Forêt de Baraïl, rajouta-t-elle, se souvenant que son interlocutrice était faëlle. Orpheline très tôt, j'ai appris à me débrouiller seule, et 'est d'ailleurs par là que j'ai pris goût à la liberté. J'ai donc appris à me battre en apprenant de moi-même...

Invité

- Les marchombres sont partout. Aussi bien dans la campagne qu'en ville. J'ai cependant tendance à penser qu'il y en aurait pas mal autour de la capitale, Al-Jeit.

Ainsi, il fallait aller vers Al-Jeit, alors elle irait, si elle le pouvait du moins...

- Je suis née à Al-Vor, une des quatre plus grandes villes de Gwendalavir, se situant Sud-Ouest, en bas de la Forêt de Baraïl, rajouta-t-elle, se souvenant que son interlocutrice était faëlle. Orpheline très tôt, j'ai appris à me débrouiller seule, et c'est d'ailleurs par là que j'ai pris goût à la liberté. J'ai donc appris à me battre en apprenant de moi-même...

Elle avait apprit à se battre seul, cela étonna la jeune fille, elle se battait plutôt bien. Mais les aléas de la vie obligaient souvent les gens à apprendre à se défendre d'eux-même. Elle passa une main dans ses cheveux que le vent ébouriffait. Elle ne savait plus vraiment quoi dire. Et elle ne voulait pas faire preuve de plus de curiosité en posant des question à Eléane. Elle ne voulait pas mettre mal à l'aise la jeune fille. Ainsi elle était orpheline et elle avait vécu près de la Forêt de Barail. Irys ne connaissait pas du tout Al-Vor, peut-être un jour la visiterait-elle. Ne sachant que dire elle regarda en contre bas.

- "Si tu as des question il n'y a aucun problème, j'y répondrais avec plaisir. Tu veux faire quelque chose ou on reste ici ? Puisque je ne pense pas que l'on puisse quitter Al-Far maintenant, enfin si tu as envie de partir bien sûr..."

Après tout, Eléane lui avait proposé de cheminer ensemble, mais Irys ne savait même pas où elle comptait aller. Regardant autour d'elle elle aperçut une tour assez haute, elle se demandait qu'elle serait la vue de là-haut, pas très discret de l'escalader en plein jour, par contre elle pourrait peut-être y faire un tour cette nuit. Étant mi-faëlle elle adorait grimper, toujours plus haut, toujours plus vite. Elle aimait sentir le vent fouetter son visage. Elle adorait pouvoir, une fois arrivée en hauteur, regarder les personnes en contrebas, inconscientes du spectacle qu'elles manquaient. Elle aimait aller là où personne n'allait.

Irys avait hâte de découvrir un maître marchombre qui pourrait lui enseigner la voie, la guider pour qu'elle prenne son envol ensuite. Elle avait hâte d'apprendre. Peut-être en trouverait-elle un en explorant le monde... En tous cas lorsqu'elle le rencontrerait, elle voulait être prête ! Elle voulait le satisfaire au mieux. Elle s'était trouvée, Marchombre. Ne lui rester plus qu'à se qu'on lui enseigne la voie pour qu'elle le devienne aussi au nom de la communauté.