Organisation d'une mission en terres Rais.

Siam Til'Illian marchait d'un pas vif le long d'un patio de la citadelle, ses pas résonnant longuement sur le dallage de pierre et dans les couloirs alentours. Elle venait d'avoir l'autorisation de partir en mission, avec quelques Frontaliers, le long des Frontières de Glace, et cela la réjouissait, car même si les guerriers cochons étaient plutôt calmes ces derniers temps, ils n'en maintenait pas néanmoins leurs incurtions dans le territoire alavrien, et la misson des Frontaliers était de les en empêcher!

La jeune femme espérait rallier des guerriers à sa cause, de ceux qui étaient prêt à tout pour le serment des frontaliers "Force et honneur", et elle avait donc fait circuler le bruit de son départ, en espérant que d'autres rallierait son cri de guerre. cela faisait trop longtemps maintenant qu'ils n'avaient plus guerroyés, considérant la menace Rais comme desormais pratiquement inexistante. mais l'experience lui avait appris qu'il ne fallait jamais sous-estimer la force de l'adversaire, et c'est cet argument là qui l'avait emporté face à son père.

Perdue dans ses pensées, la guerrière arriva dans la grande cour de la citadelle et redressa la tête. les écuries étaient animées, mais lesquels de ses Frontaliers seraient assez courageux pour l'accompagner?

La Mentai avançait sous les arcades de la citadelle. Saluant les un et les autres d’un bref hochement tête courtois mais assez élégant pour que personne ne puisse se tromper sur son rang. Même en habit de voyage, Opale restait fidèle à sa noblesse. Sa démarche, ses gestes, sa retenue, tout son corp transpirait la pure aristocratie dont elle était issue, et fière.

Beaucoup la connaissait. Avec le temps, et ses visites fréquentes elle avait réussi lentement et difficilement à tisser des liens avec plusieurs notable de la cour, dont un proche conseiller du roi qui était devenu son droit d’entrée. Le seigneur Til’Illan la tolérée à la cour, honneur qu’il ne faisait pas à beaucoup d’étrangers. Elle avait conscience d’être une privilégiée, et il était temps, plus qu’à tout autre moment de maitriser chaque parole, de faire attention à chaque geste.

Son voyage à la citadelle avait plusieurs raisons. D’abord, parce que la citadelle était un des endroits le plus dénué de chaos de Gwendalavir. Elle avait seulement cinq contacts, pas très haut placés, dans toute la citadelle,incapable donc de glaner les renseignements les plus secrets pour en tenir au courant les chef de la guilde. Il était extrêmement difficile de convaincre un frontalier natif de trahir la citadelle au profit du chaos. Les frontaliers avaient un sens de l’honneur trop dévelloppé et un patriotisme orgueilleux prédominant. Leur entetement décerver le Chaos et Opale étant donc obliger de se rendre elle-même sur les lieu pour optenir les informations. En plus de ce notable, elle s’était liée à quelques dames proches du Seigneur, qui n’avait pas la langue dans leur poche et qui n’avait pas leur pareil pour déceler tout les potins de la cour. Opale était renseigné, pratiquait le chantage,la menace ou la cajolerie pour glaner des informations. Elle n’avait mis personne au courant de sa double alliance, et personne ne se méfiait d’elle.

La deuxième raison était purement materielle. Les frontaliers n’avait pas leur pareil pour magner un sabre et elle en profitait pour se perfectionner dans l’art. Un domaine ou autre part elle se débrouillait bien. Ici, elle en était rammené à l’état d’une simple guérrière alors que dans le reste de Gwendalavir, elle faisait partie de l’élite.

Pour l’heure, elle était sur le point de repartir. Elle avait décider de chevaucher seule sur le chemin du retour et de faire une escale à Al-Poll, ou les contacts grouillaient, à Al-Far, ville cherie de tout mercenaires pour finalement retourner à la capitale pour y reprendre les cours de dessins. Son périple durerait quelques semaines mais elle se devait de se renseignait personnellement sur la situation de chaque ville en Gwendalavir.

Une chevelure blonde, attira son regard et elle reconnu la demoiselle Til’Illan, dont l’annonce du départ avait parcouru la citadelle. C’était ce genre de guerrière talentueuse dont le chaos aurait bien eut besoin, mais l’être, frontalière dans l’âme était trop tétue et trop bornée pour pouvoir imaginé toute les possibilité que lui offrirait une voie Chaotique…La jeunesse pensait pouvoir faire ce qu’elle voulait. La jeunesse frontalière s’imaginait maitresse du monde. Aucun espoir de convertion de ce coté ci. . Utile, pourtant de faire connaissance avec la fille du seigneur de la Marche.

Salutation, Demoiselle Til’Illan. Fit la Mentaï avec cette élégance caractéristique de la noblesse alaviriennes Des rumeurs courent sur votre départ en se moment, certaines langues annoncent que vous partez affronter les Ts’liches, d’autre que vous vous dirigez vers le sud, les plus déliés affirment même que vous déclareriez la guerre aux Thuls. Ou dois-je trouver la vérité, je vous le demande?
　
　

Quelqu'un arrivait derrière elle, dans la Citadelle, il n'y avait guère de chance que cela soit un enemi, pourtant, imperceptiblement, Siam se tendit, prête à toute éventualité. Lorsque l'individu ne fut plus qu'à quelques pas, elle se retourna, son regard clair détaillant la femme devant elle.
L'instinct de la Frontalière lui faisait entrevoir ce qui bouillonait sous la surface courtoise et aristocratique de la dame. En une fraction de seconde, Siam fit le rapprochement. Opale Ril'Morienval. Les bruits qui couraient dans la Citadelle disaient qu'elle était venue pour s'entrainer au maniement du sabre, on disait même qu'elle n'était pas mauvaise. Loin cependant d'égaler les prouesses des guerriers de la Marche.

-Dame Ril'Morienval, je regrettes de ne pas avoir put assister à l'un de vos entrainements, on dit que vous vous en sortez.
Siam était mal à l'aise lorsqu'il s'agissait de discuter courtoisement, aussi fut-elle soulagée qu'Opale l'ait interrogée sur un sujet qui était totalement dans ses cordes.
Nous ne déclarons la guerre à personne sans l'ordre de l'Empereur. Nous répondons, comme toujours, à la mission des Frontaliers.
Vous n'êtes pas sans savoir que les Rais poursuivent leurs invasions au Nord, et même si elle sont moins nombreuses, elles sont de mieux en mieux organisées et s'enfonçent de plus en plus profondément dans les terres.
Ces guerriers-cochons sont une plaie pour l'Empire. Comme une épine qui lacérerait nos chairs. Nous, Frontaliers, sommes liés sur l'honneur à notre peuple. Pour ce serment, nous partons sur la Frontière de Glace, et répondrons à notre manière à cette menace.

La jeune Frontalière se tut. Sa réponse avait été conforme aux mises en gardes de son père. Elle ne dirait rien de plus.
Elle ne demanda même pas à Opale si elle voulait venir, trop consciente que cette dernière s'inviterai toute seule si elle le voulait.

Elle n’en aurait pas attendu plus d’une frontalière. Le sens de l’honneur en étendard pour partir en guerre contre les rai, comme les marchombre prenait la liberté pour justifier un assassinat. Hypocrites. Un meurtre était un meurtre et il n’y avait bien que le chaos pour comprendre que l’homme avait besoin de violence pour vivre, de dominer les plus faibles . Il n’y avait bien que sa guilde pour assumer entièrement un meurtre, les autres invoquaient des motifs illusoires, faibles frontières qui leur voilaient les yeux. Siam aimait son sabre,le maniment des armes. Siam aimait tuer. Pourquoi se cacher ainsi cette vérité derrière la défense d’un peuple? Laches et si fragiles humains…

La dessinatrice inclina légèrement la tête sous le compliment de la princesse à propos de ses entrainement, comme pour la remercier. La rage lui rongeait la gorge en réalité. Qu’on ai souligner ainsi une de ses faiblesse. Avoir insinuer seulement qu’elle était plus faible que d’autres avait le don de l’énerver considérablement . Mais, loin de laisser trainer sur son visage, la moindre trace d’humiliation, elle conservait la figure courtoise de la dame qu’elle était.

«　J’espère un jour avoir l’honneur de confronter ma lame à la votre, Dame de la marche. Les maitres d’armes ne tarissent pas d’éloges sur votre talent au sabre . Et malgré votre jeunesse, on dit même que vous avez déjà mis à terre plusieurs d’entre eux , félicitation. 　»

Le motif du départ était donc un voyage pour mettre les rais en déroute. Ambitieux pour une jeune chef de combat comme la jeune fille. Suivrait-elle les traces de son…glorieux frère Edwin Til’Illian.? Une pensée vers le combattant la ramena quelques secondes au souvenir de son défunt mari. Alister, maitre d’arme de l’empereur également, bien que moins haut placé, se méfiait d’Edwin comme de la gale, et redoublait de prudence en sa présence. Leur relation avait toujours était courtoise et sans animosité pourtant Alister l’avait toujours mis en garde…　«　Il est malin mon ange…Trop malin.　»…Ne pas sous-estimer la sœur lui semblait important.

　«　Les Rais soupira-t-elle Il est heureux que votre peuple ai toujours réussi à les repousser, la population s‘al-Jeit serait porcine à l‘heure qu‘il ai sans vous, frontalier…Et c’est vous qui commanderait cette expédition? Combien d’hommes y participerons?
　
　

Siam observait la femme qui se tenait devant elle tandis qu'elle parlait, essayant de mettre le doigt sur ce qui la gênait chez elle. Peut-être ce sentiment contradictoire de proximité et de répulsion qu'elle lui inspirait. Cela ajouté à la retenue surfaite de la femme en ce lieu, lui paraissait étrange, et l'intriguait.

La Frontalière redressa fièrement la tête lorsque cette dernière lui proposa de manière très detournée un duel au sabre. Siam ne put empêcher un sourire un rien moqueur de se dessiner sur son visage.
Ainsi cette aristocrate de la Capitale se croyait-elle capable de battre un Frontalier, qui plus est, elle, Siam Til'Illian, fille du seigneur de la Citadelle, Princesse des marches, en duel, dans ce qui était leur art de prédillection qui plus est!
Rien ne lui faisait plus horreur, et son honneur même était blessé.

Ma Dame, je ne crains que ce duel ne soit fortemment compromis par mon départ prochain, mais je ne doute pas que nous nous recroiserons un jour, et alors, je vous donnerais une leçon d'escrime avec le plus grand plaisir!

Le regard suffisant et sûre d'elle que la femme portait sur la jeune Frontalière la faisait enrager, mais, contenant ses émotions au plus profond d'elle même comme si elle se préparait à un combat, Siam n'en laissa rien paraitre. Elle esperait pourtant que ses mots feraient mouche et qu'ils calmeraient quelque peu les prétentions démesurées de la Dessinatrice.

Cela va sans dire, nous sommes les garants de vos libertés à vous, peuple des terres, sans nos combats quotidiens, il y a fort à parier que l'Empire n'existerait plus... Et nous espérons que vous en êtes conscients.

Siam prit le temps de regarder l'activité qui continuait derrière elle dans les écuries et, après un soupir continua. Ce temps lui avait permit de choisir soigneusement les mots qu'elle allait employer, et en ce jour, elle était ravie de ne pas être seigneur de la Marche, et de pouvoir encore exprimer librement ce qu'elle pensait. Un sourire dur et froid naquit sur son visage tandis qu'elle reprenait.

C'est moi qui dirigerait l'expédition en effet, j'ai largement fait mes preuves dans ce domaine. M'accompagnerons ma garde personnelle et ceux qui voudrons se joindre à nous.
j'ai l'intention d'emmener ces hommes et ces femmes, parmis les plus valeureux de l'Empire dans les terres Rais, pour frapper l'enemi au coeur. J'espère que cela suffira à calmer ces cochons encore un moment. Il est certain en tout cas que ce n'est pas une mission ou les lâches et les faibles auront leur place.

Et ses mots sonnaient comme un défi.

Opale n’avait pas l’imprudence de se croire plus habile au sabre qu’une frontalière, même si cette pensée la faisait enrager de jalousie comme à chaque fois qu’on se montrait plus habile qu’elle dans n’importe quelle noble dicipline. Elle avait demandé ce duel dans le but de progresser et éventuellement nouer une relation et non de provoquer la jeune fille. Ce sourire sarcastique , ce regard supérieur venant d’une gamine qui lui rendait bien une dizaine d’année avait le don de l’agacer souverainement. Ah si cette fille était une apprentie mercenaire, elle ne se serait pas contentée d’une discussion policée et d’un entrainement au sabre. Un dessin bien placé et quelques blessures superficielles lui aurait appris qu’il ne fallait pas se frotter à une Mentaï. Elle ne l’aurait pas tuer…Non... Gaspiller un tel talent, quel gachis! Exepté si elle continuait dans cette insolence…Mais à quoi bon se plonger dans des hypothèses illusionnés, si savoureuses soient elles, de domination. Elle était devant la princesse de la Marche et son nom et sa caste lui ordonnait de la ménager…

«　J’attends ce jour avec un impatience, demoiselle Til‘Illian. Je doit vous avouez que les frontaliers sont presques les seuls combattants contre qui je n’éprouve aucune rancœur à perdre….Mais plutôt…L‘ impression de m‘être confronter à un sabre vivant et d’avoir beaucoup appris… »

Opale se dégoutait, s’impressionnait elle-même à prononcer de telles paroles absurdes. Le miel empoisonnés de ses mots lui coutait. Se mettre en position d’infériorité lui avait toujours était difficile. Mais la nécessité l’emportait sur tout orgueil personnel, la gloire récoltée ensuite n’en serait que plus grande…La deuxième phrase, encore caractéristique de l’orgueil frontalier faillit lui tirer un sourire sarcastique. Essentiel à ce monde…Et si d’en bas, Al-Jeit ne surveillait pas les alines. Si les spires n’étaient pas sans cesse arpenter pas des dessinateur, détectant les Ts’Liches qui rodaient? . Qu’en serait-il de la citadelle, livrée à elle même…Tas de ruines, tas de cendres…

Et cette dernière phrase à peine provoquante? Que voulait-elle? Qu’elle morde à l’hameçon et qu’elle les accompagne dans leur périple? Oh mais Siam se trompait sur son compte. Bien sûr qu’elle était lâche mais ce que la frontalière n’avait pas compris s’était que la lacheté était une force…Stupide témérité qui tuait si vite et avait le simple avantage de faire rentrer dans les livres, les légendes…La gloire était elle plus profitable, post-mortem? Celle de l’ombre était tellement plus savoureuse…

«　Je n’aurait pas la prétention de me donner la valeur d’un de vos courageux compagnons. Il est vrai que mon expérience se limite à quelques entrainements, une vie en académie et peu de situation réelles de combat …Mais si je peux vous être utile dame Til’Illian, mes talents de dessinatrices sont à votre disposition. Ce serait un honneur pour moi, de contribuer à la défense de mon pays, à vos côtés.　»

Quelle ironie. Combien y avait-il eut de meurtres dans l’ombres, de combat contre des créatures…Il y avait même eut une goule une fois…Les raïs…Elle les connaissait bien. Ils avaient éssayer de faire un éventuel pacte avec eux, mais les guerriers cochons étaient à la botte des Ts’Liches et n’obeissaient qu’à leur ordres tant que ceci leur donnait de la nourriture, une technique de combat, une organisation…Les ambassadeurs Rais avait été réduit en charpie sous la colère Opalienne…Un des rares accès de colère qu'elle n'avait pas pu controler, d'ailleurs...

Laena avait passé les dernières heures dans la chaleur éttouffante des écuries, à s'occuper de son cheval et de certaines des bêtes qui partiraient avec la jeune Princesse de la Citadelle. Elle avait chaud, mais se sentait bien, l'odeur qui régnait ici, mélange de celles des bêtes et du cuir, et les bruits de renaclement et des pas pressés des palfreniers, la faisaient se sentir vivante. Après avoir une dernière fois salué sa jument, elle enfila à nouveau et à regrets, son cuir de Frontalière.
Elle soupira, et quitta la pénombre des écuries.
Le soleil froid du Nord tapait de plein fouet la cour de la Citadelle. Laena plissa les yeux pour se repérer.
A l'autre bout de la Cour se tenait Siam et une autre femme, plongées toutes les deux dans une discussion qui semblait vive. S'habituant peu à peu à la lumière du jour, elle distingua clairement ce qui se passait, et au trait de machoire de Siam, qu'elle connaissait si bien, elle comprit que la femme en question l'insupportait.
Parmi le ballet des Frontaliers traversant la Cour, un homme s'apperçut de l'interêt qu'elle portait aux deux femmes.

Etrange n'est-ce pas? Que cette femme, Opale Ril'Morienval, c'est son nom, soit la bienvenue parmis nous... Elle vient de la capitale, ce n'est pas une guerrière... En plus on dit même qu'elle chevauchera aux côtés de Siam dans sa route vers le Nord!!

L'homme semblait sincérement outré, accompagnant ses paroles par de grands gestes. laena eut un sourire moqueur à son égard, apparemment, il ne savait pas à qui il s'adressait. Leana, malgré ses airs de palfrenière de basse extraction, et la paille toujours dans ses cheveux le confirmait sans doute aux yeux de tous, était une femme respectée par les plus hautes instances de la Citadelle, et reconnue pour sa sagesse. Elle lui répliqua d'un ton ferme et moqueur à la fois, propre à ceux qui savent se faire obéir:

Frontalier, voilà des mots bien dur envers l'invitée personnelle de notre seigneur! Et elle insista particulièrement sur le terme "invitée". Je pourrais presque prendre ça comme un déni de l'autorité du Seigneur de la Citadelle...

l'Homme prit la menace au sérieux, il prit un air contrit et outré, près à défendre son honneur.

Madame! Vous m'avez mal compris!! Je ne remettrais jamais en cause une volonté de notre Seigneur! ... Je... Je me suis mal exprimé, je...

J'ai compris le fond de votre pensée, le coupa t-elle séchement, et si vous voulez mon avis, elle est infondée. Le seigneur n'aurait aucune estime pour quelqu'un de faible. Il ne la laisserait pas se promener impunément dans la Citadelle, et puis, il me semble qu'elle est venue seule jusque ici, car je n'ais vu qu'un cheval étranger dans nos écuries, et cela suffit à prouver sa valeur. Pourtant, je vous dit encore que les Maitres d'armes du chateau en font des compliments. Et si cela ne suffisait pas, Siam ne s'encombrerait jamais d'un poids inutile. Cela vous suffit-il?

Oui.

Et le Frontalier eut la présence d'esprit de ne rien ajouter avant de s'en aller, laissant Laena seule au milieu de la Cour et emmêlée dans ses reflexions.
Cette femme et l'honneur qu'on lui avait fait l'intriguait. Bien sur, elle en avait entendu parler, sans jamais toutefois la rencontrer. Elle se disait que Siam partait avec finalement assez peu de Frontaliers ralliés à son cri, et qu'une aide, même aussi peu conséquente, serait la bienvenue. Et en plus il lui semblait que cette femme était dessinatrice, un talent rare...et utile.
Elle s'avança d'un pas vif vers elles et les salua comme il se devait une fois arrivée à leur hauteur.

Excusez mon audace, Dame Ril'Morienval, mais les bruits qui courent sont très flatteurs à votre sujet, et je me demandais si vous nous feriez l'honneur de nous accompagner?
Passant outre le regard glacial de Siam, elle se tourna vers cette dernière.
Les chevaux et les Hommes sont prêts, nous n'attendons que ton ordre pour nous mettre en route, Siam.

Siam qui s'apprêtait à répondre assez séchement à Opale Ril'Morienval lorsque Laena arriva. Elle fut heureuse de la trouver ici car elle avait pour la femme aux cheveux en bataille un grand respect, et même plus, une sorte d'amour, d'amitié indefectible. Cette Frontalière avait été son maître pendant ses jeunes années, et si aujourd'hui elle l'avait dépassé, elles restaient proches, et la Princesse des marches savaient qu'elle pouvait compter sur son soutien. Elle prenait souvent conseil auprès d'elle, et les deux femmes ne se quittaient jamais longtemps. Mais elle savait aussi qu'elle n'en faisait qu'à sa tête. Et encore une fois, ses actes lui donnaient raison. Elle avait clairement et sans son avis, demandé à Opale de les accompagner!
Elle se ressaisit rapidement, comprenant les motivations de son amie, et essaya d'arborer un sourire aimable.

Merci Laena, comme toujours tu fait un travail formidable! Je serais bientôt prête, demande leur de se rassembler dans la Cour si tu veux bien.
Dame Morienval, la decision de nous accompagner vous reviens, cependant, je comprends la justesse de la demande de Laena, nous sommes bien peu à partir, la Citadelle étant assez vide ces temps-ci. Seulement, si une mission d'importance vous attends, ne vous inquiétez pas, et allez.

Une femme arriva. Qu’Opale reconnu comme étant une des maitres d’armes de la citadelle, une suivante de Siam visiblement, ou du moins une guérrière dévouée à la demoiselle Til’Illian. Pas de port noble, des cheveux ébourrifés qui contrastaient avec le soin quotidien qu’Opale apporté à sa coiffure. Une roturière. La dessinatrice eut le bon sens de ne pas faire sentir à Laena son infériorité sociale. Elle n’était pas à Al-Jeit, inutile de se faire des ennemis en térritoire hostile. D’autant plus que la compagne de Siam semblait lui accordait sa confiance, ou du moins reconnaissait ses qualités de combattante . L’influence de cette femme sur la jeune princesse de la marche était palpable. Un regard, et Siam était passé d‘une irritation visible à un sourire pour sa suivante…Interessant …Ainsi donc cette Laena, sans titre, avait réussi à obtenir l’estime et le respect de la jeune Til’Illian. Il ne faudrait pas négliger ce point, ne pas l’oublier…Si Opale réussissait à convaincre Laena de sa loyauté envers la citadelle, siam suivrait surement…Enfin, pour le moment, ni l’une ni l’autre n’avait matière à douter de sa fidélité.

Siam qui semblait au début réticente à accepter l’aide de la dessinatrice, devint tout d’un coup plus complaisante. Surement parce que tout aide était la bienvenue. La citadelle était vide, comme elle l’avait si bien dit, et peu était donc les soldats à s’embarquer dans cette aventure. Opale se réjouissait intérieurement de ce voyage. Une manière comme une autre de voir frontaliers à l’action, d’apprécier, une fois encore leurs stratégies de comabt qui égalaient celles de la Légion noire. Occasion aussi, de mieux connaitre la princesse, même si celle-ci ne semblait pas l’apprécier outre-mesure, elle ferait une précieuse alliée et gagner sa confiance serait une chance inouie pour la Mentaï…Une relation dans la citadelle..Cela ne se refusait pas.

Opale tiqua quand Siam prenonça son nom en ommétant la particule mais ce repris très vite…Morienval…Était-ce une provocation délibérée ou un simple oubli? Sa particule noble? Tout ce qui faisait la supériorité de son sang dans ces trois petite lettre? Un moyen de lui rappeller, qu’ici, elle n’était rien qu’une étrangère, et qu’elle perdait tout statut alavirien?

«　Et bien, Mes dames, Je serait très honnoré de vous accompagner. Peu d’Alaviriens ont eut cette chance…Je me préparais à mon voyage de retour mais un petit détour par le nord en compagnie de frontalier ne serra pas de refus　»

Laena n'attendit pas la réponse de la réponse pour s'enfuir dans la Cour et faire ce que lui avait ordonné la Princesse des Marches. En quelques ordres, elle parvint à rassembler une vingtaine de cavaliers. Elle était plutôt fière de ces hommes et ces femmes qui allaient les accompagner dans cette mission si spéciale, ils avaient tous fière allure, leurs bottes avaietn été lustrées et leurs sabres aiguisés. Leurs armures de cuir refletaient le soleil et malgré qu'ils partaient combattre, ils souriaient, heureux de servir leurs terres.
Laena se retourna pour voir Siam et Opale Ril'Morienval, la Princesse lui adressa un signe discret et la femme entra dans les écuries. Elle fit sortir des écuries son cheval et celui de Siam tout en ordonnant qu'on prépare celui d'Opale Ril'Morienval. Ce serait fait rapidement, elle n'en doutait pas.
Sur le départ, Laena se sentait exitée. Pas par le but de la mission, mais voyager, des heures et des heures à cheval, dans la nature, parmis des Frontaliers qu'elle estimait et qu'elle aimait, cela suffisait à la rendre heureuse. Qui plus est, elle retrouverait Siam pour l'occasion. Elle sourit en se passant une main dans les cheveux, les ébouriffants plus encore. La dessinatrice leur serait utile, mais elle n'était pas d'ici, et Laena continuait à s'en méfier. Elle esperait cependant que Siam la respecterais un minimum, car apperement elle ne la portait pas dans son coeur.

Frontaliers! Tenez-vous prêts au départ! Lorsque Siam et la dame Opale Ril'Morienval nous rejoindrons, nous partirons immédiatement! Nous n'avons aucune raison de trainer!

Les hommes saluèrent ses paroles par de grands cris qui attirèrent l'attention des passants de la Citadelle. Laena sourit, elle était vraiment fière de faire partie de ce tout que formaient les Frontaliers.

Siam se retourna en entendant les Frontaliers crier. Ils étaient prêts, et avaient de l'energie et de la volonté à revendre. Siam lança un regard froid à Opale, lui faisant bien comprendre que même si elle tolérait sa présence, elle ne la portait toujours pas dans son coeur.

Dame Ril'Morienval, j'ai demandé à ce que l'on prépare votre cheval, j'aimerais que nous partions rapidement. Si jamais vous aviez des affaires à prendre, faites-le maintenant. Si cela prend trop de temps, nous partirons sans vous et il vous faudra nous rejoindre.

Siam tourna les talons, sa tresse fouettant l'air. Elle savait qu'elle s'était montrée acide, mais cela lui avait fait du bien, et elle ne put empecher un large sourire d'apparaitre sur son visage.
Elle rejoignit ses hommes à grandes enjambées, et sauta à cheval, sans daigner utiliser l'étrier, à la fois forte et souple. Elle caressa l'encolure de l'étalon et se redressa sur sa selle.
Les Frontaliers saluèrent son arrivée, et Laena se plaça à ses côtés. Les deux jeunes femmes échangèrent un geste d'amitié, avant que la Princesse des Frontaliers ne se retourne pour voir ce que faisait la dessinatrice.